Rochdi Mokhliss
25 Décembre 2024
À 10:10
À fin juin 2024, le résultat net agrégé des banques a enregistré une hausse de 17,3% sur base sociale, soutenue par une amélioration des
activités de marché et
d’intermédiation. Cette performance a renforcé la solidité du secteur, avec des
ratios d’adéquation des fonds propres bien au-dessus des exigences réglementaires :
- 16% pour le ratio de solvabilité (minimum requis : 12%)
- 13,3% pour les fonds propres de catégorie 1 (minimum requis : 9%)
Sur base consolidée, ces ratios s’établissent à 13,8% et 11,9% respectivement, confirmant la
stabilité financière des banques face à divers scénarios de stress simulant des
chocs économiques. Par ailleurs, le
ratio de liquidité à court terme demeure supérieur au seuil réglementaire, attestant de la capacité du secteur à absorber les chocs.
Évolution du crédit et gestion des créances en souffrance
Selon le comité, le
crédit bancaire destiné au
secteur non financier devrait connaître une accélération progressive, passant de 3,8% en 2024 à 5,5% en 2026, en phase avec l’amélioration anticipée de l’activité économique. Cependant, le
taux des créances en souffrance a légèrement augmenté, atteignant 8,8% à fin octobre 2024, contre 8,4% à fin 2023, avec un taux de provisionnement de 68,8%, témoignant d'une vigilance accrue dans la gestion des risques.
Contexte économique et perspectives
Malgré une conjoncture internationale marquée par des
tensions géopolitiques persistantes et une incertitude économique élevée, le Maroc affiche des perspectives de croissance à moyen terme. Après une prévision de ralentissement à 2,6% en 2024, la croissance économique nationale devrait rebondir à 3,9% d’ici 2026, portée par une reprise progressive des activités économiques et un soutien accru à l’investissement.