LE MATIN
24 Décembre 2024
À 20:30
Ce programme, financé à la fois par le
Fonds d'accompagnement de la réforme du transport routier urbain et interurbain (FART) et par les conseils régionaux, vise à offrir un service plus moderne et efficace. Il inclut l’acquisition de nouvelles bus équipées de technologies avancées pour le
suivi des trajets et l’information des passagers, l'instauration de nouveaux
systèmes de billetterie, ainsi que la réhabilitation des stations et des
infrastructures nécessaires à leur fonctionnement. Le
financement sera assuré par les régions qui contribueront à hauteur de 3,66 milliards de dirhams, tandis que le
Ministère de l'Intérieur fournira 7,32 milliards de dirhams, à travers le fonds précité.
Les autorités déléguées bénéficieront également d'une assistance et d'un
accompagnement pendant trois ans pour la gestion de ces projets, qui incluront des f
ormations pour les responsables de la surveillance et du suivi, ainsi que pour les
sociétés de développement local. Par ailleurs, des
dossiers consultatifs spécifiques pour
l’achat de bus seront mis à disposition des
autorités déléguées pour qu’elles puissent ajuster les choix et les adapter avec les contextes locaux.
Une attention particulière est également portée à la
gouvernance du secteur. Les Ministères de l'Intérieur et de l'Économie et des Finances ont convenu d’augmenter leur contribution annuelle au
Fonds de soutien aux réformes du transport urbain et interurbain de 500 millions de dirhams. Ainsi, la
contribution totale annuelle atteindra désormais 3 milliards de dirhams, répartis de manière égale entre les deux ministères, avec 1,5 milliard de dirhams alloué à chacun.
Cependant, l'initiative ne se limite pas à la
modernisation des infrastructures. Le Maroc cherche à rééquilibrer un secteur où deux acteurs majeurs, "Alsa" et "City Bus", dominent depuis plusieurs années.
La question de la
concentration de marché dans le transport urbain est au cœur des préoccupations, notamment après qu'un
rapport du Conseil de la concurrence ait souligné la nécessité d’une révision des
conditions d'accès au marché et du
cadre réglementaire. Ce modèle, favorisant des entreprises de grande taille, restreint l'entrée de nouveaux acteurs et freine l'innovation.
En dépit de ces défis, le programme ambitionne de répondre aux attentes croissantes des citoyens en matière de qualité de service et de durabilité des
transports urbains, dans un contexte où l'accessibilité et la modernisation du secteur sont des
priorités nationales, notamment en vue de l'accueil de la
Coupe du Monde 2030.