Saloua Islah
22 Août 2025
À 09:40
Dans une lettre adressée le 16 août au ministre de l’Éducation nationale
, Mohamed Saad Berrada, avec copie à son homologue de
l’Enseignement supérieur, Azzedine El Midaoui, l
a Coordination nationale des élèves ingénieurs (Cneim) dénonce des
« dysfonctionnements graves » qui, selon elle, pèsent lourdement sur
la crédibilité du concours.Elle cite d’abord le retard dans
le traitement des frais d’inscription, qui aurait empêché certains candidats de valider leur enregistrement. Elle pointe également l’absence de prise en compte
des notes de l’épreuve de TIPE (Travaux d’Initiative Personnelle Encadrés) sans qu’aucun document officiel ne soit venu confirmer ces résultats.
Autre exemple avancé : la publication d’
une liste principale comportant des erreurs, corrigée par la suite à l’aide d’un simple fichier Excel. Une rectification jugée insuffisante par la Coordination, qui regrette qu’elle ait été effectuée « sans explications ni excuses officielles ».
À cela s’ajoute, selon la lettre,
l’envoi tardif des convocations aux épreuves orales, seulement deux jours avant leur tenue. Cette communication de dernière minute aurait perturbé la préparation des candidats, notamment ceux inscrits à d’autres concours à l’étranger. Certaines convocations auraient même été transmises sans signature officielle, ce qui, pour la Cneim, remet en question la transparence du processus.
La Coordination dénonce enfin des incohérences dans
les classements de la mobilité, citant le cas d’un candidat initialement classé 40e et
déplacé à la 90e place. Elle évoque aussi
des annulations tardives de participation lors des affectations, malgré la confirmation préalable des étudiants concernés.
Face à ce qu’elle considère comme
des manquements répétés, la Cneim réclame
un communiqué officiel pour clarifier les responsabilités, le report de la deuxième mobilité, l’instauration d’une troisième et la mise en place d’un système de répartition plus équitable. Elle appelle également à une communication institutionnelle « claire et régulière ».
Dans sa lettre, la Coordination affirme « réaffirmer sa détermination à défendre les droits des étudiants et à préserver l’image de l’école publique ». Elle ajoute être prête à « formuler, de manière collective, des
propositions concrètes afin de dépasser ces dysfonctionnements, dans le respect des principes de transparence et d’équité ».