06 Décembre 2022 À 21:01
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En dépit des efforts déployés et de la forte mobilisation ayant marqué les phases I et II de l’Initiative nationale pour le développement humain, ce qui lui a permis de figurer dans le top 3 du classement de la Banque mondiale des meilleurs initiatives d’actions d’intérêt public dans le monde, il était indispensable de procéder à une évaluation des programmes réalisés afin de déceler les lacunes et de chercher à améliorer l’impact de ce chantier de grande envergure sur les populations cibles. Partant de là, et faisant part de quelques éléments de lacunes, le ministre de l’Intérieur a fait remarquer qu’en termes de ciblage des programmes, les efforts ont été concentrés sur les infrastructures et les services sociaux de base pour répondre aux besoins urgents et rattraper le déficit accumulé. M. Laftit a également fait part de l’irrégularité de certains acteurs associatifs porteurs de projets, de la détérioration de certaines installations réalisées, compromettant la continuité de leur exploitation, ainsi que de l’adoption de mécanismes de suivi des projets reposant essentiellement sur le rendement financier.
Mais aujourd’hui, affirme le ministre, l’INDH, qui en est à sa troisième phase et dont l’élaboration s’appuie sur les Hautes Instructions Royales contenues dans le discours du Trône de 2018 et sur les conclusions des deux phases précédentes, a opéré un saut qualitatif en focalisant ses interventions sur les aspects immatériels du capital humain et en orientant ses programmes vers la promotion du capital humain des générations montantes, l’accompagnement des personnes en situation de précarité et le lancement d’une nouvelle génération d’initiatives innovantes créatrices d’emplois et génératrices de revenus.
Par conséquent, poursuit M. Laftit, la nouvelle architecture de ce programme a tenu compte de cette orientation tout en veillant à préserver les précédents acquis. «Dès lors, l’INDH, en tant que Chantier Royal et social, apporte sa contribution aux autres secteurs concernés par le développement du capital humain, notamment aux niveaux de la santé et de l’éducation, pour augmenter les indices de notre pays relatifs au capital humain», a déclaré le ministre rappelant que le nouveau modèle de développement a fixé comme objectif à l’horizon 2035 de faire passer l’indice du capital humain de 0,5 à 0,75, «ce qui ne peut être atteint que par la mutualisation des efforts et l’atteinte de la convergence visée lors de la mise en œuvre des projets».
Avec deux objectifs principaux dans le viseur, à savoir préserver la dignité et améliorer les conditions de vie selon la dynamique impulsée depuis 2005, et bâtir l’avenir en s’attaquant directement aux principaux freins au développement humain tout au long des étapes de la vie, la phase III de l’INDH, dit M. Laftit, «a poursuivi les actions dans le cadre du premier programme doté d’un budget de 4 milliards de dirhams, en contribution avec les autres programmes publics, ce qui a permis de réduire les déficits en infrastructures et en services sociaux de base, notamment en matière de construction de routes et d’aménagement de pistes rurales, de construction d’ouvrages d’art, de raccordement à l’eau potable, d’électrification rurale, ainsi que d’amélioration des services de santé et d’éducation, qui sont les deux facteurs les plus déterminants pour les disparités sociales, la précarité et la marginalisation».
De même, et à travers son deuxième programme doté d’un budget de 4 milliards de dirhams, l’INDH vise à consolider les acquis des phases I et II en accordant une attention particulière et de qualité à 11 catégories prioritaires, dont les personnes âgées, les malades, les personnes aux besoins spécifiques, les femmes en situation précaire, les enfants et les jeunes en situation difficile, a fait savoir M. Laftit. r>Et à travers son troisième programme pourvu aussi d’une enveloppe de 4 milliards de dirhams, l’INDH, indique encore le responsable, vise à apporter des solutions pour faciliter l’insertion économique des jeunes en leur assurant des services d’accueil, d’écoute, d’orientation et d’accompagnement au sein des plateformes créées dans la quasi-totalité des provinces et préfectures du Royaume et dont le nombre dépasse la centaine. Ce programme vise également à améliorer les revenus et à contribuer au développement économique local en soutenant l’économie sociale et solidaire à travers les coopératives et les toutes petites, petites et moyennes entreprises.
Quant au quatrième programme de l’INDH, doté d’un budget de six milliards de dirhams, Il vise à valoriser et à développer le capital humain tout au long des étapes de la vie en ayant pour objectif d’éliminer tous les obstacles au développement humain, a ajouté le ministre. Ce programme, a-t-il précisé, a pour objectif notamment d’améliorer la santé maternelle et infantile, de contribuer à la généralisation du préscolaire, surtout en milieu rural, de lutter contre l’abandon scolaire en offrant des services d’hébergement, de transport scolaire et des cours de soutien gratuits, de santé scolaire, et d’appui à l’éveil des enfants et des jeunes grâce aux activités parallèles artistiques, sportives r>et culturelles.
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