12 Octobre 2022 À 10:47
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Net allègement du déficit budgétaire. C’est ce qui ressort du Bulletin mensuel des statistiques des finances publiques fraichement publié par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Le déficit a, en effet, été réduit à 8,5 milliards de DH seulement à fin septembre dernier, contre 38,2 milliards à fin septembre 2021. Cette détente tient compte d’un solde positif de 40,5 milliards dégagé par les comptes spéciaux du Trésor. Ce dernier a plus que quadruplé grâce notamment à une forte hausse des recettes des comptes de Remploi domanial, du Fonds d’appui à la cohésion sociale et de la TVA des collectivités territoriales.
Les droits de douane en hausse de 21,8% r>Le solde ordinaire (épargne de l’État) est, quant à lui, positif de 6,57 milliards contre un solde ordinaire positif de 1,44 milliard il y a un an. Et ce grâce au bon comportement des recettes ordinaires de l’État qui progressent plus vite que les dépenses ordinaires. Ces recettes se sont, en effet, accrues de 15,3%, s’élevant à 223,45 milliards et les dépenses ordinaires de 12,8% à 216,87 milliards au cours des neuf premiers mois de cette année. Par ailleurs, l’investissement budgétaire est en hausse de 11% à 55,5 milliards de DH, soit 63,6% de l’objectif annuel. Dans le détail, les chiffres de la TGR montrent que la bonne tenue des recettes provient aussi bien des recettes douanières nettes (22,8%), des tabacs manufacturés (+6,9%) et des autres TIC (+19,9%), que des recettes nettes de la fiscalité domestique (18,4%). Ainsi, pour les recettes douanières, elles sont soutenues par les droits de douane (+21,8%), la TVA à l’importation (+33,3%), au moment où la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques a reculé de 2,8%.
+43,4% pour l’IS r>Les recettes de la fiscalité domestique ont été boostées, quant à elles, surtout par l’IS (43,4%) et, dans une moindre mesure, par l’IR (+5,7%), les droits d’enregistrement et de timbre (16,3%), alors que les recettes de la TVA à l’intérieur se sont repliées de 4,8%, compte tenu des remboursements supportés par le Budget général (5,61 milliards à fin septembre dernier contre 4, 11 milliards un an plus tôt). En revanche, les recettes non fiscales se sont contractées de 11%. Une contreperformance attribuée par la TGR notamment à la réalisation en 2021 d’une recette de privatisation de 5,41 milliards, alors qu’aucune opération à ce titre n’a été opérée cette année, au repli des recettes en atténuation des dépenses de la dette (374 millions de DH contre 1,36 milliard un an auparavant) et de la redevance gazoduc (7 millions de DH contre 616 millions de DH), conjuguée à la hausse des versements des comptes spéciaux du Trésor au budget général (9 milliards contre 7,2 milliards) et des recettes de monopoles (11,4 milliards contre 9,2 milliards).
Compensation : triplement des émissions
En ce qui concerne les dépenses ordinaires, leur augmentation résulte notamment de l’explosion (209,4%) des émissions de la . Elle s’explique aussi par la hausse de 2,6% des dépenses de biens et services, due à la progression de 2,5% des dépenses de personnel et de 2,8% des autres dépenses de biens et services et par la montée de 34,5% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Le montant global des remboursements de TVA à l’intérieur et à l’importation (y compris la part supportée par les collectivités territoriales) est de 8,06 milliards contre 5,89 milliards à fin septembre 2021.r>
>>Lire aussi : Le déficit budgétaire dépasserait légèrement les prévisions en 2022