05 Janvier 2023 À 12:40
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La guerre continue entre les taxis et les chauffeurs de voitures VTC. Des sources rapportent, durant ces derniers jours, de nombreux incidents entre chauffeurs de taxis, des conducteurs de voitures travaillant pour le compte des applications mobiles de transport et même des usagers. Objectif : empêcher les usagers de bénéficier de ces services de transports via les applications VTC et parfois même les harceler jusqu'à ce qu'ils prennent des taxis.
Sur les réseaux sociaux, des internautes postent des vidéos de ces altercations notamment aux portes des gares routières ou ferroviaires de la capitale économique. Un chauffeur de taxia même diffusé en Live la poursuite de deux voyageurs étrangers, qui ont utilisé l’une des applications VTC devant la gare Casa Voyageurs. On le voit discuter avec les touristes pour les convaincre de ne pas utiliser l'application et leur a promis de les ramener à leur destination au même prix qu’ils auraient payé pour le voyage via l’application. Des propos qui ont manifestement dérangé les touristes et perturbé la circulation. Pour expliquer son acte, le chauffeur a déploré la situation compliquée que vivent les taxis à cause de ces services de transport mobiles, qui ont, selon lui, aggravé la souffrance des chauffeurs professionnels depuis leur entrée sur le marché national en 2015.
Par ailleurs, beaucoup de conducteurs qui travaillent pour le compte des applications VTC, ont été interceptés par les chauffeurs de taxi, se livrant parfois à des affrontements en plein public.
Pour rappel, les syndicats des taxis ont appelé, à plusieurs reprises, les responsables de la région de Casablanca-Settat à intervenir "pour stopper l’oisiveté que connaît le secteur, et le sauver de l’invasion des applications intelligentes ».
De l'autre côté, le syndicat des conducteurs utilisant les applications mobiles souligne que ce mode de transport est efficace et qu'il contribue à créer des emplois notamment pour les chauffeurs professionnels au chômage. Il explique également que certains d'entre eux sont titulaires de la carte d’autoentrepreneur dans les transports et qu'ils investissent pour réussir ce service.
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