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Taxis : les professionnels veulent un dialogue pour restructurer le secteur

Les professionnels du taxi appellent à une véritable restructuration de leur secteur. Sous la bannière de la Coordination nationale des syndicats du secteur des taxis au Maroc, ils ont observé, jeudi 1er septembre, un sit-in devant le siège de la wilaya de Casablanca pour protester contre la gestion de leur secteur à coup de «circulaires» provenant du ministère de l’Intérieur. Une action qu’ils menacent de porter à échelle nationale si un dialogue «sérieux» n’est pas engagé dans les meilleurs délais.

Taxis : les professionnels veulent un dialogue pour restructurer le secteur

Dans le secteur des taxis, de plus en plus de voix s’élèvent pour revendiquer une véritable structuration. Bousculés par les autres moyens de transport, plus appréciés des usagers, et les applications de mise en contact entre utilisateurs et conducteurs privés, les professionnels du taxi n’entrevoient leur salut qu’à travers une restructuration de leur secteur qui soit le fruit d’une loi. «Ce que nous voulons, c’est la fin du système des agréments qui obère ce secteur et la rente qui en découle, pour aller vers un secteur structuré, régi par une loi issue d’un dialogue avec les professionnels», déclare au «Matin» le membre de la Coordination nationale des syndicats du secteur des taxis au Maroc et secrétaire général de l’Union démocratique marocaine du travail, Mustapha El Kihel.

«Durant la pandémie, les canaux de communication avec les autorités locales et la tutelle au niveau national étaient ouverts, ce qui nous a amenés à penser qu’on envisageait sérieusement la structuration de ce secteur. D’ailleurs, l’ancien chef du gouvernement avait rangé en 2020 le secteur des taxis parmi les secteurs non structurés. Mais aujourd’hui, la surprise est de taille : le ministère de l’Intérieur, au travers de trois circulaires unilatérales, consacre la vulnérabilité des professionnels du secteur», poursuit M. El Kihel.

Ces circulaires, dit-il, «bien que donnant l’impression de vouloir encadrer le secteur, consacrent la dépendance des conducteurs à l’égard des exploitants des agréments». «Dès lors, nous demandons de mettre fin à ce système d’agréments et de préparer une loi qui prévoit un cahier des charges clair et aussi de développer l’infrastructure pour que les taxis puissent servir les usagers dans les meilleures conditions», souligne le syndicaliste. Ce dernier appelle également à placer le secteur des taxis sous la tutelle du ministère du Transport et de la logistique et non plus du ministère de l’Intérieur.

La Coordination nationale des syndicats du secteur des taxis au Maroc a demandé, au cours de ce sit-in «d’ouvrir le plus rapidement possible le dialogue avec la wilaya de la région de Casablanca-Settat (qui comptent le plus grand nombre de professionnels) et de programmer des réunions avec un ordre du jour et un procès-verbal et non des séances d’écoute, comme c’était le cas par le passé». À défaut, elle menace d’observer un nouveau sit-in avec des véhicules cette fois et d’étendre le mouvement à I’échelle nationale.

Il est à rappeler que les syndicats du secteur des taxis au niveau de Casablanca continuent de soulever trois revendications principales portant sur la suppression d’une partie des taxes communales qui se sont accumulées, les stations de taxis et les affiches publicitaires sur cette catégorie de moyens de transport urbain. En fait, ceux-ci se plaignent de l’absence quasi générale de stations réservées aux taxis dans la métropole et du cumul des taxes communales qui s’élèvent à 600 dirhams/taxi et dont une partie sert à payer l’exploitation des stations de taxis, quasiment absentes, et une autre partie sert à payer les contrôles ainsi que les désinfections des taxis qui étaient réalisés trimestriellement, mais que l’on ne fait plus aujourd’hui. Ils se plaignent également de leur privation de l’affichage publicitaire qui peut être une source de revenus complémentaires pour eux. 

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