Économie

Capital investissement : 8,18 milliards de DH de fonds levés en 5 ans

Le rapport d’activité 2022 de l’Association marocaine des investisseurs en capital révèle que l’exercice s’est soldé par un total de fonds levés de 1,159 milliard de DH, avec en tête l'éternel secteur des services. Dans cinq ans, ce dernier restera toujours attractif aux côtés de l'agroalimentaire et de la santé.

Pour l’étude de 2022, l’AMIC a intégré 4 nouveaux fonds au périmètre. Il s’agit du Fonds Capital Venture, le Fonds Colombus, le Fonds UM6P Ventures et le Fonds Valoris Equity Fund.

25 Mai 2023 À 16:06

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1,159 milliard de DH. C’est le montant des levées de capitaux réalisées en 2022 par six fonds d’investissement. C’est en tout cas ce qu’a révélé l’Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC), lors de la présentation de son rapport d’activité 2022, jeudi à Casablanca. En cumulé, sur la période 2017-2022, les fonds levés se sont chiffrés à 8,18 milliards de DH, portés par 23 fonds d’investissement. Pour l’étude de 2022, l’AMIC a intégré 4 nouveaux fonds dans le périmètre. Il s’agit du fonds Capital Venture de BMCE Capital Investments, le Fonds Colombus de Redmed Capital Private Equity, le Fonds UM6P Ventures, de l’Université Mohammed VI Polytechnique, et le Fonds Valoris Equity Fund, de Valoris Capital Private Equity.

Avec une part de 77%, les Fonds trans-régionaux tiennent la corde des levées pour le Maroc depuis 2012. Selon le rapport de l’AMIC, la part des organismes de développement internationaux est toujours en progression constante depuis la première génération de fonds (2000-2005). Du côté marocain, «après une forte baisse de la part des investisseurs entre la première et la troisième générations, de 73% entre 2000 et 2005 à 34% entre 2012 et 2016, une hausse marquée des investisseurs marocains a été enregistrée ces dernières années pour atteindre 46% entre 2017 et 2022», précise le top management de l’association.r>En termes d’investissements, l’organisme relève que, l’année dernière, une enveloppe globale de 914 millions de DH a été injectée au profit de 45 entreprises, dont 27 nouvelles et 18 réinvesties. Ces dernières étant dans des phases de démarrage (capital amorçage et risque) et représentant le secteur des nouvelles technologies.

Si le secteur des services (29%) continue d’être en tête depuis la première génération de fonds, de nouveaux secteurs émergent comme c’est le cas de la santé (9%) et l’éducation qui enregistre un net bond ces dernières années. Avec l’aéronautique, l’emballage et l’industrie chimique notamment, ce dernier affiche une part de 13%.r>Par régions, Casablanca-Settat détient toujours la première place du podium avec 71%. Elle est la plus dynamique en termes d’investissements avec 218 actes pour un total de 8,211 milliards de DH cumulés à fin 2022. Rabat-Salé-Kénitra (9%) et Fès-Meknès (7%) complètent le trio de tête.

À noter que les investissements en capital amorçage et risque représentent 35% des investissements réalisés en nombre. Leur part est passée de 26% entre 2006 et 2011 à 55% entre 2017 et 2022. Ils ne représentent cependant que 8% en valeur.

Capital investissement : L'agroalimentaire, les services et la santé, les secteurs les plus attractifs dans 5 ans

L’exercice écoulé est, par ailleurs, marqué par l’augmentation du nombre de transactions de plus de 100 millions de DH et de moins de 20 millions entre la troisième (2012-2016) et la quatrième (2017-2022) génération. Les opérations de plus de 100 millions de DH concernent essentiellement les opérations en capital développement et transmission, tandis que celles liées au moins de 20 millions de DH renvoient principalement aux opérations de capital d’amorçage et risques.

Pour ce qui est du ticket moyen des investissements, ce dernier s’est établi à 48 millions de DH sur la période 2017-2022. Il a baissé à 7 millions (contre 12 millions) pour les entreprises en phase d’amorçage et risque, en raison d’une augmentation du nombre de transactions dans des startups ou petites structures. Cela dit, pour les entreprises en phase de développement, transmission et retournement, les tickets moyens d’investissement ont quasi doublé, passant de 55 millions à 97 millions de DH.

L’année écoulée a, en outre, affiché une performance record des désinvestissements, avec 1,399 milliard de DH réalisés par 5 sociétés de gestion en une année. À fin 2022, 150 actes de désinvestissements ont été enregistrés pour un montant global de 7,3 milliards de DH. Les principales sorties étant réalisées auprès du marché secondaire (33%) et des industriels.

À noter que parmi les sociétés de gestion qui planifient de lever un nouveau fonds, 70% envisagent de le faire en 2023 pour un montant global estimé à 4,965 milliards de DH. De même, parmi les sociétés de gestion qui prévoit de désinvestir dans les deux prochaines années, 55% entendent le faire cette année, pour un nombre estimé de sorties de 12.

Pour les cinq prochaines années, l’agroalimentaire, les services et la santé représentent les secteurs les plus attractifs pour les fonds d’investissement. Alors que les régions les plus attrayantes sont Casablanca-Settat, Marrakech-Safi et Rabat-Kénitra-Salé.

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