27 Mai 2023 À 10:10
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Exerçant plusieurs droits de réponse aux déclarations provocatrices et tendancieuses du représentant permanent algérien à l'ONU, Amar Benjama, lors du séminaire annuel du Comité onusien des 24 (C24), l’ambassadeur du Maroc auprès de l’organisation internationale, Omar Hilale, a souligné que la décolonisation du Sahara marocain est définitivement scellée depuis 1975, en vertu de l’Accord de Madrid.
Devant ce séminaire réuni cette semaine à Bali en Indonésie, M. Hilale a exprimé la reconnaissance et l’appréciation du Royaume à l’écrasante majorité des membres du Comité des 24 pour leur soutien à la marocanité du Sahara et à l’Initiative d’autonomie. «À ceux qui soutiennent le processus politique onusien et l’Envoyé personnel du SG, M. Staffan de Mistura, je réaffirme l’engagement résolu du Maroc dans ce processus afin de parvenir à une solution réaliste, pragmatique, durable et de compromis à ce différend régional, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, dont la résolution 2654», a-t-il ajouté.
«À ceux qui parlent toujours de décolonisation, nous leur disons que la décolonisation du Sahara marocain est close. Elle a été achevée en 1975 avec l’Accord de Madrid, qui a été déposé auprès du Secrétaire général de l’ONU et endossé par l’Assemblée générale, la même année», a tenu à rétorquer M. Hilale, notant que la question du Sahara est une question d’intégrité territoriale du Royaume et nullement de décolonisation.
S’adressant à ceux qui prônent l’autodétermination et instrumentalisent la résolution 1514, il les a interpellé sur leur silence coupable sur les autres résolutions des Nations unies, particulièrement les résolutions 1541 et 2625, qui préservent l’intégrité territoriale des États. Il a dénoncé une lecture «biaisée et idéologique» du principe de l’autodétermination et de la résolution 1514.
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a, en outre, souligné que «l’intégrité territoriale prime le droit à l’autodétermination», affirmant que «le principe de l’autodétermination est un droit positif, qui n’a pris naissance qu’en 1960, grâce à la résolution 1514», alors que celui de l’intégrité territoriale existe depuis que l’Homme existe, depuis que les États ont été fondés. «Il s’agit donc d’un droit multiséculaire», a martelé l’ambassadeur. Relevant que l’autodétermination n’est pas un principe à la carte, le diplomate a indiqué qu’on ne peut prétendre appliquer ce principe pour un soi-disant peuple et le refuser à d’autres. Le droit international est universel et doit s’appliquer à tous, a-t-il insisté.
Répondant à l’interrogation insidieuse du diplomate algérien sur les «obstacles» dressés devant le règlement politique de la question du Sahara marocain, M. Hilale a noté que le Maroc a toujours soutenu le processus politique et l’Envoyé personnel du SG de l’ONU et accepté les résolutions du Conseil de sécurité. Abondant dans sa réplique, l'ambassadeur marocain a confronté son homologue algérien : «Qui rejette officiellement les résolutions du Conseil de sécurité ? Qui refuse de retourner au processus de tables rondes ? Qui s'oppose au recensement des populations des camps de Tindouf ? Qui abrite sur son territoire un groupe séparatiste armé contre le pays voisin ? Qui renie le principe du bon voisinage ? Qui refuse le règlement pacifique des différends par le dialogue prôné par la Charte des Nations unies ?»
M. Hilale a, en outre, exprimé le vif souhait que ce différend bilatéral puisse être réglé dans le cadre du processus politique onusien soutenu par la communauté internationale, soulignant que l’Initiative marocaine d’autonomie est la seule solution à ce conflit artificiel, qui «permettra le retour de nos frères et sœurs des camps de Tindouf à leur mère patrie, le Maroc».
Abondant dans le sens d’un intervenant qui a indiqué que la question du Sahara marocain ne doit plus être discutée dans le cadre du C24, l’ambassadeur a fait observer qu’effectivement le Conseil de sécurité ne la considère pas comme une question de décolonisation, mais de paix et de sécurité, dans le cadre du Chapitre VI de la Charte des Nations unies. Il a, dans ce sens, rappelé que l’article 12 de cette Charte demande à ce que l’Assemblée générale et ses organes subsidiaires, dont la quatrième commission et le C24, s’abstiennent d’intervenir sur tout sujet lorsqu’il est examiné par le Conseil de sécurité. Ce qui est actuellement le cas pour le Sahara marocain.
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