04 Juillet 2023 À 18:52
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Prendre en compte l'intérêt supérieur de l'enfant et la centralité de l'apprenant comme étant la pierre angulaire de la construction de la nouvelle école. Voilà qui résume les principales recommandations du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) contenues dans son avis relatif au projet de loi portant sur l’enseignement scolaire, rendu public hier lors d’une rencontre d’information. Lors de la même rencontre, le CSEFRS a rendu publics trois autres avis suite à leur approbation par l’assemblée générale en réponse aux demandes du gouvernement concernant des textes législatifs relatifs au système éducatif.
S’agissant de l’avis relatif au projet de loi 59.21 portant sur l’enseignement scolaire, le Conseil insiste sur la nécessaire de garantir une transition vers un modèle pédagogique basé sur les acquis de l'apprentissage et appelle à l’activation du rôle social de l'école pour assurer un accès effectif à une éducation de qualité. Le CSEFRS souligne par ailleurs l’importance de respecter les principes de la justice spatiale et sociale entre toutes les régions et tous les milieux pour assurer l'égalité et réduire le décrochage scolaire, en mettant l'accent sur l'égalité entre les deux sexes.r>Le CSEFRS appelle par ailleurs à intégrer l'éducation culturelle, valorisante, artistique et sportive dans les programmes et à les inclure dans les emplois du temps des enseignants et des apprenants, et à mobiliser les ressources nécessaires à cet effet, tout en veillant à l'application effective de l'indépendance de l'institution scolaire, dans le cadre de l'application effective de la décentralisation et de la déconcentration.
Le Conseil présidé par Habib El Malki plaide en outre pour l'adoption d'une évaluation périodique indépendante sur les niveaux quantitatifs et qualitatifs des établissements d'enseignement et la publication de ses résultats afin d'améliorer leurs performances, tout en veillant à l'implication effective des familles à travers le renforcement des liens directs, une communication régulière avec elles et leur implication dans l'action culturelle et gestionnaire.r>Le Conseil souligne également l’importance de l'amélioration de la formation et des conditions de travail des cadres d'enseignement et de gestion dans les établissements d'enseignement, et la participation des collectivités locales au développement de l'enseignement scolaire à travers l’adoption des mesures législatives organisationnelles et financières nécessaires.
En ce qui concerne l’avis portant sur ce projet de décret, le Conseil souligne la nécessité mettre en cohérence l'ensemble des composantes de la réforme pédagogique dans la perspective de construire la «nouvelle école» et appelle à se concentrer sur un ensemble d'exigences préliminaires, à la tête desquelles vient la promulgation des textes législatifs relatifs à la création du comité permanent chargé du renouvellement continu et de l'adaptation des curricula, des programmes et des formations.r>Ledit comité aura également pour mission d’élaborer les guides et cadres référentiels et l’élaboration d'un nouveau modèle pour faire évoluer les métiers de l'orientation scolaire et professionnelle et de l'orientation universitaire. Il sera également chargé de l'élaboration d'un référentiel national de certification. Le Conseil appelle également dans le cadre de cet avis à la mise en place d’un observatoire national pour l’adéquation entre les nouveaux métiers et formations et les besoins du marché du travail.r>«Dans le but d’asseoir un nouveau modèle de l’orientation, le Conseil recommande l’adaptation du contenu du décret avec les exigences de la loi-cadre, et des textes législatifs et réglementaires qui s'y rattachent, pour permettre la mise en place d’une nouvelle vision structurée de l'orientation. Dans ce sens, le Conseil souligne la nécessité de lancer une dynamique globale de la réforme globale du système d'orientation scolaire, professionnel et universitaire sur la base de la coordination entre toutes les composantes du système et du respect des délais spécifiés dans la loi-cadre», lit-on dans cet avis.
S’agissant de l’avis du Conseil relatif au projet de décret fixant les applications de l’ingénierie linguistique dans l’enseignement scolaire, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, les sages du Conseil recommandent un nouveau modèle pédagogique qui permet de passer de la logique de «bourrage» à celle de l’apprentissage et de l’autonomie intellectuelle, où les compétences linguistiques complètent les autres compétences pour contribuer à la formation intellectuelle et culturelle des citoyens. Dans ce sens, la même institution recommande le lancement des travaux du comité permanent des curricula, des programmes et des formations qui devra se charger de la mise en place du cadre relatif aux applications d'ingénierie linguistique. Le Conseil souligne enfin l’importance d'anticiper la mise en œuvre à travers la réhabilitation des ressources humaines en fixant les conditions légales d'accès à la profession d'enseignant de langues, et les conditions pédagogiques de la formation des enseignants et l'évaluation professionnelle.
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Concernant l’avis du Conseil sur le projet de de décret modifiant et complétant le décret fixant la vocation des établissements universitaires, les cycles des études supérieures et les diplômes nationaux correspondants ainsi que l’avis sur le projet d’arrêté approuvant le cahier des normes pédagogiques nationales du cycle de la licence, le Conseil souligne l'importance de compléter les dispositions du projet de décret pour les rendre conformes à ce qui se pratique au niveau international.
L’instance consultative propose par ailleurs l'adoption d'alternatives appropriées au projet de fin d’études. Il recommande également de revoir le système d'orientation, de conseil universitaire et de réorientation, notamment pour les établissements en libre accès, ainsi que l'adoption d'un changement radical et fonctionnel dans la méthode de formation aux langues nationales et étrangères, avec la mise en place de l'alternance linguistique, et la mise à disposition les ressources et les cadres pédagogiques nécessaires. En outre, le Conseil souligne la nécessité de déployer un effort logistique, humain et financier pour assurer à tous les élèves, quel que soit leur statut social, la possibilité de suivre leurs cours à distance, confortablement et sans discrimination.
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