29 Juillet 2023 À 10:30
Your browser doesn't support HTML5 audio
En été, les plages sont le refuge favori de nombreux estivants contre la canicule. Mais ce qui est censé être une partie de plaisir peut parfois tourner au drame. C’est le cas de deux jeunes filles qui ont perdu la vie par noyade, il y a deux semaines à la plage Al Houara de Gueznaya, dans la banlieue sud de Tanger. Malgré l’intervention rapide des éléments de la Protection civile, seul le jeune homme qui les accompagnait a été sauvé. Et la semaine dernière, un sexagénaire a péri de la même façon à la plage d’Assilah. Ces cas sont loin d’être isolés. Plusieurs noyades sont enregistrées chaque jour dans les plages marocaines durant la saison estivale.
>>Lire aussi : Faut-il avoir peur des requins et des orques dans les plages marocaines ? Les experts répondent
Si l’on ne dispose pas encore de chiffres sur les noyades en 2023, la saison balnéaire étant toujours ouverte, l'on sait que durant l’été 2022, 33.061 personnes se sont noyées, dont 94 ont perdu la vie, selon les statistiques de la Direction générale de la Protection civile (DGPC). Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et Rabat-Salé-Kénitra arrivent en tête des régions qui enregistrent le plus grand nombre de noyades chaque année. «La forte densité des baigneurs sur de nombreuses plages, la baignade en zones non surveillées, l’ignorance des consignes dictées par les nageurs-sauveteurs et la baignade en dehors des horaires de surveillance restent parmi les principales causes de noyade», déclare au «Matin», la Direction générale de la Protection civile.
Il est à rappeler que chaque année, à l’approche de la saison estivale en mai, la DGPC, en collaboration avec les autorités compétentes, mobilise ses moyens de lutte contre les risques liés à la saison balnéaire et à la baignade afin d’assurer la surveillance et la sécurité sur les plages en couvrant quasiment toutes celles connaissant une grande affluence des estivants. «Au titre de la saison estivale 2023, et pour faciliter et optimiser les opérations de secours et de sauvetage en mer, la DGPC a procédé au renforcement de ses moyens et équipements d’intervention comme elle a mobilisé ses moyens humains (les sauveteurs professionnels) et les nageurs-sauveteurs saisonniers. Pour cela, il a été procédé au recrutement de 3.315 nageurs-sauveteurs auxquels une formation, encadrée par les sauveteurs professionnels et les médecins de la Protection civile, leur a été dispensée», précise la même source.
Et afin de muscler la protection sur les plages et de réduire le nombre de décès par noyade, la campagne annuelle d'information et de sensibilisation du grand public aux risques liés aux baignades menée par la DGPC a été reconduite cette année pour promouvoir les mesures élémentaires de protection à adopter pour éviter les noyades. «La prévention des noyades reste une priorité pour atténuer ce phénomène préoccupant qui, chaque année, génère des pertes importantes en vies humaines. À ce titre, des supports de communication (dépliants d’information) sont diffusés largement chaque année aux estivants sur les lieux de baignade pour les inciter à devenir acteurs de leur propre sécurité en plage», souligne la DGPC. Et d’ajouter que «les professionnels de la Protection civile sur les lieux de baignade et les nageurs-sauveteurs saisonniers sont mobilisés pour sensibiliser les estivants sur les dangers qu’ils peuvent encourir en s’adonnant librement à ce plaisir à haut risque sans devoir prendre les précautions qui s’imposent pour se protéger».r>***********
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient d’annoncer que près de 236.000 personnes meurent noyées chaque année et que la noyade a causé plus de 2,5 millions de décès, au cours de la dernière décennie. Ces données ont été révélées par un rapport publié mardi dernier, à l'occasion de la Journée mondiale de la prévention de la noyade, célébrée le 25 juillet de chaque année. Le rapport a également révélé que les taux de noyade sont plus fréquents chez les enfants âgés de 1 à 9 ans. L'OMS a ainsi appelé à initier les enfants à la natation pour éviter des drames. L'Organisation onusienne a, en ce sens, souligné que les investissements dans les services de garde des enfants et la formation à la natation aux niveaux préscolaire et scolaire pourraient sauver la vie de plus de 774.000 enfants.r>