27 Mars 2023 À 17:53
Your browser doesn't support HTML5 audio
Alors qu’on croyait leur dossier clos après plusieurs semaines d’accalmie, les candidats non admis à l’examen écrit d’accès à la profession d’avocat reviennent à la charge et annoncent la reprise prochaine de la grève de la faim si le ministre de la Justice ne réagit pas à la correspondance qui lui a été adressée lundi par leur coordination. «Nous sommes décidés à aller jusqu’au bout et nous ne comptons pas baisser les bras jusqu’à ce que notre voix soit entendue», tonne Amine Nasrallah président de la coordination, dans une déclaration accordée au «Matin».
Les candidats reprennent donc les protestations après la période d’accalmie ayant suivi leur réunion avec des responsables du ministère de la Justice en présence d’un représentant de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme. Mais cette réunion est restée sans suite, ce qui a provoqué la colère des candidats qui disent être victimes encore une fois «d’engagements non respectés» de la part du département de tutelle. «Nous avons cru aux bonnes intentions du ministère et à sa volonté de trouver une issue à ce dossier. Le ministère s’était engagé à ouvrir un dialogue avec la coordination et la délégation interministérielle s’est portée garante de la mise en œuvre de ce processus. Mais nous avons réalisé, après coup, que le ministre n’était pas sérieux et qu’il avait accepté d’ouvrir les canaux de négociations juste pour gagner du temps en espérant ainsi désamorcer la crise», ajoute le même interlocuteur.
La coordination appelle donc ses membres à resserrer les rangs et promet de multiplier les formes de protestation et de ne plus croire aux fausses promesses. D’ailleurs, les membres de la coordination ont déjà donné le ton en organisant dimanche dernier un sit-in devant le Parlement. Pour elle, il n’est pas question de «céder sur les revendications des candidats qui ont été injustement écartés de l’épreuve orale du concours d’accès à la profession d’avocat». S’agissant des revendications de la coordination, elles portent notamment sur l’organisation d’un deuxième concours du barreau pour accorder une deuxième chance aux candidats recalés d’accéder à la profession. «Nous demeurons convaincu que ce concours a été entaché de plusieurs irrégularités. Nous appelons donc à l’organisation d’un deuxième concours dans le cadre du respect du principe de mérite et de l’égalité des chances», ajoute le président de cette coordination nationale, qui dit attendre la réponse du ministre avant la reprise de la grève de la faim qui, cette fois-ci, sera sans interruption.
Lire aussi : Concours des avocats : la polémique ne faiblit pas à la veille de l'examen oral
Lire aussi : Concours des avocats : Ouahbi ouvre un dialogue avec les recalés