Économie

Irrigation par les eaux non conventionnelles : 71.000 ha à équiper en partenariat public-privé dans 7 régions

L’Exécutif entend développer largement les projets d’irrigation par les eaux non conventionnelles. Comme prévu par la stratégie Génération Green, le département de l’Agriculture est sur une étude de structuration de partenariats public-privé autour de projets d’irrigation par des ressources non conventionnelles, notamment via le dessalement de l’eau de mer et le traitement des eaux usées. L’opération porte sur une superficie totale de 71.000 ha répartie sur 7 zones agricoles, dont l’Oriental, Marrakech, Chichaoua, Guelmim et Tiznit.

04 Juillet 2023 À 09:05

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Le Maroc entend bien maintenir le rythme de développement de son agriculture, en dépit de la raréfaction de ses ressources hydriques. Pour relever ce défi, le département de l’Agriculture prévoit la mobilisation des eaux non conventionnelles. Les services de Mohamed Sadiki planchent, en effet, sur une étude stratégique pour la structuration de partenariats public-privé (PPP) autour de projets d’irrigation par des ressources hydriques non conventionnelles. L’opération porte sur une superficie agricole globale de 71.000 hectares répartie sur sept zones agricoles : l’Oriental (15.000 ha), Marrakech (5.000 ha), Guelmim (3.000 ha), Chichaoua (5.000 ha), Oualidia (25.000 ha), Tiznit (10.000 ha) et Boujdour (8.000 ha).

De l'eau dessalée pour l'irrigation 

L’étude à mener devra ainsi analyser la faisabilité des sept projets permettant la mise en place de stations de dessalement et/ou d’irrigation assurant les meilleures conditions techniques et économiques et garantissant la valorisation et l’économie de l’eau dessalée par l’irrigation ainsi que la durabilité des aménagements. Il s’agit également de structurer la transaction pour définir les meilleures conditions juridiques, institutionnelles, économiques et financières pour sa conduite en partenariat avec le secteur privé, soit dans le cadre de la loi 86-12 relative aux contrats de PPP ou la loi 54-05 relative à la gestion déléguée ou d’autres formes à définir également.

«L’étude se déroulera en deux phases : la première consistera à analyser les aspects agro-socio-économiques de la demande en eau et techniques des sept projets pouvant chacun faire l’objet d’un éventuel projet de PPP pour la conception, le cofinancement, la construction et l’exploitation d’une station de dessalement de l’eau de mer et/ou d’un système d’irrigation dans les périmètres concernés. La seconde phase, quant à elle, portera sur les aspects institutionnels, juridiques et financiers afin de définir, pour chaque projet, l’option stratégique la mieux adaptée», explique le ministère de l’Agriculture.

La pénurie d'eau pour l'agriculture de plus en plus menaçante 

Pour rappel, plusieurs périmètres agricoles au Maroc connaissent un déficit hydrique structurel suite aux effets des changements climatiques qui augmentent l’acuité et la récurrence des séquences de sécheresse et la diminution des précipitations et des apports d’eau. Pour faire face à cette pénurie d’eau, le dessalement de l’eau de mer s’impose comme une alternative que l’Exécutif juge «efficace» pour assurer la résilience des systèmes d’approvisionnement en eau, du fait que le dessalement de l’eau de mer permet de s’affranchir des aléas climatiques, notamment en situation de pénuries d’eau extrêmes.

Le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027 prévoit ainsi la mise en place de plusieurs projets de dessalement de l’eau de mer afin de répondre aux multiples besoins en eau potable et d’irrigation. Notons que la mise en œuvre des projets d’irrigation à partir des stations de dessalement du PNAEPI s’inscrit dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030, qui a accordé une importance particulière à l’amélioration de l’efficacité hydrique, à la pérennisation des acquis du Plan Maroc Vert et à la résilience de l’agriculture marocaine face aux aléas climatiques.

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