05 Mai 2023 À 14:30
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La CGEM se mobilise dans le processus d’élaboration d’une nouvelle feuille de route nationale de la mobilité électrique et durable. Entreprises du Maroc a présenté, le 4 mai à Casablanca, les résultats de l’étude sur la mobilité électrique menée en partenariat avec l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Maroc et l’Agence néerlandaise pour l’entreprise. Selon les conclusions de cette étude, le secteur du transport qui fait massivement appel à des véhicules fonctionnant avec des combustibles fossiles, consomme 38% de l’énergie finale du pays et arrive en troisième position des secteurs émetteurs de gaz à effet de serre (GES) avec plus de 16% des émissions totales.
La démarche vers une mobilité durable présente ainsi des avantages économiques jugés «importants» et limitera la dépendance énergétique du Maroc vis-à-vis des pays tiers, tout en réduisant les émissions de GES et en contribuant à la réalisation des objectifs de développement durable du pays et de consolider son positionnement en tant que leader dans les énergies renouvelables. L’étude recommande la démocratisation des véhicules électriques à travers des politiques visant à stimuler la demande, à réduire les barrières financières et à adopter des incitations fiscales et non fiscales limitées dans le temps. Cependant, un schéma progressif de mise en place de ces dispositions doit être envisagé pour éviter toute perturbation des Finances de l’État.
Autre piste à emprunter, la couverture de l’ensemble du territoire en infrastructures de chargement et l’élaboration d’un programme national dans ce sens, tout en favorisant la fabrication locale. Les experts recommandent également le développement d’une base industrielle nationale pour la production et le recyclage des batteries, ainsi que pour la production et l’installation des bornes de recharge pour les véhicules électriques. Cette initiative pourrait constituer une nouvelle filière industrielle intégrée pour le pays, qui générait des emplois, des revenus, et attirerait davantage d’investisseurs étrangers. Et pour absorber la demande supplémentaire générée par la mobilité électrique, le pays a tout intérêt à adapter son système électrique national en mettant en place des mesures de gestion de la demande.
Les experts soulignent par ailleurs l’importance d’une gouvernance multipartite via la création d’une commission nationale regroupant les différentes parties prenantes des secteurs publics, industriels et académiques. Cette commission aura, notamment la mission de suivre l’avancement de la mise en place du plan d’action, défini d’un commun accord entre les parties prenantes et un certain nombre d’indicateurs de performance. Notons que l’ensemble de ces recommandations sera au cœur de l’action de la CGEM et de ses partenaires publics et privés. Une nouvelle impulsion devra être donnée à ce travail en lançant prochainement une seconde phase de l’étude. Celle-ci portera sur tous les volets de la mobilité durable et se concentrera, notamment sur le transport en commun et l’intermodalité, l’aménagement du territoire, la mobilité intelligente et l’adoption de combustibles alternatifs.
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