Nation

Partis politiques : la lecture sans concession de Mustapha Sehimi

Quelle lecture pouvons-nous faire de la scène politique ? La majorité est-elle trop forte ou au contraire c’est l'opposition qui trop faible ? Selon le professeur de droit et politologue Mustapha Sehimi, tant la majorité que l'opposition sont aujourd'hui faibles. La première n'a pas la capacité de porter et d'incarner les réformes, alors que la seconde est fragmentée et présente un large spectre de référentiels politiques.

Mustapha Sehimi.

17 Mai 2023 À 19:25

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La majorité est aussi faible que l’opposition. Cette faiblesse trouve son origine, d’après Mustapha Sehimi, dans le système politique et le système partisan. «Nous vivons aujourd'hui une crise de la représentation institutionnelle, politique, partisane, etc., et donc les discours des partis politiques, de la majorité comme de l'opposition, ne sont ni audibles, ni mobilisateurs».

La conjoncture politique n’est pas d’une grande lisibilité

Il y a des facteurs qui ne permettent pas d’identifier des clivages significatifs entre la majorité et l’opposition. Les conditions dans lesquelles se sont composées et la majorité et l’opposition ne sont pas d’une grande cohérence. Pourquoi ? «Tout d’abord, nous avons des partis qui étaient dans la majorité pendant 10, 15, 20 ans, etc., qui se retrouvent aujourd’hui dans l’opposition. Et donc c’est un élément de confusion pour le citoyen et l’analyse politique», explique M. Sehimi.

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