30 Janvier 2023 À 20:59
Your browser doesn't support HTML5 audio
Quatre ans après la promulgation de la loi portant réforme des Centres régionaux d’investissement, le gouvernement planche sur une nouvelle conception de ces structures afin de leur permettre de jouer pleinement le rôle qui est le leur dans la stimulation de l’investissement dans les régions. Cette déclaration a été faite par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lors de son intervention hier devant les députés à la Chambre des représentants dans le cadre de la séance plénière mensuelle consacrée aux questions de politique générale. À cette occasion, le Chef de l’Exécutif a annoncé que les CRI seraient placés sous la responsabilité directe du Chef du gouvernement, qui déléguera certaines de ses prérogatives, s’agissant de ces structures, au ministère chargé de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques. Les walis, pour leur part, souligne M. Akhannouch, seront chargés des missions de coordination et disposeront du droit de réviser les décisions prises en cas de rejet de tout investissement ou projet.
Pour encourager les investissements nationaux et étrangers et relancer l’économie, le gouvernement a approuvé le projet de décret relatif aux marchés publics, qui constitue l’un des principaux piliers de l’instauration de l’État de droit et de la construction d’une économie et de finances publiques saines, a indiqué M. Akhannouch. «Ce décret vise à adopter un système unifié de passation des marchés publics qui intègre tous les intérêts de l’État, des collectivités territoriales et de leurs organes affiliés, ainsi que des établissements publics et personnes morales de droit public, afin de donner une vision plus claire des marchés publics aux opérateurs économiques, en plus de renforcer la préférence nationale et de développer la gestion des marchés publics par de nouveaux mécanismes s’agissant des projets innovants ou de nature complexe», a-t-il précisé.
Soucieux d’accroître la performance et l’efficacité du service public, afin de permettre à l’investisseur d’obtenir des décisions administratives le plus rapidement possible dans un cadre transparent et unifié au niveau national, le gouvernement, en coordination avec les CRI, s’est également efforcé d’identifier les procédures dont les investisseurs ont le plus besoin, a souligné le Chef du gouvernement. À cet égard, note-t-il, le nombre de procédures que le gouvernement a simplifiées, en coordination avec les CRI, a atteint 22 procédures administratives, ce qui réduit de 45% en moyenne le nombre de documents exigés des investisseurs.
Dans le cadre des réformes accompagnant l’amélioration du climat des affaires et en vue d’attirer les investissements, le gouvernement mise sur la pleine activation de la Charte de déconcentration, en corrélation avec les objectifs de développement, a dit M. Akhannouch. Le gouvernement s’emploie également, a-t-il ajouté, à accélérer le rythme de la transformation numérique, à mettre l’administration au service des usagers pour parvenir à un système efficace, transparent et ouvert qui suit le rythme de la croissance économique rapide.
Afin d’atténuer les effets des prix élevés et de la rareté des matières premières sur les obligations contractuelles des petites et moyennes entreprises dans le cadre des marchés publics, le gouvernement, souligne M. Akhannouch, a pris plusieurs mesures exceptionnelles en leur faveur pour assurer la continuité de leur activité et de leur compétitivité, et pour mener à bien les projets contractuels. Aussi, poursuit le Chef du gouvernement, le gouvernement s’est efforcé de relever le plafond des garanties dans le cadre des offres de financement destinées aux petites et moyennes entreprises et de rééchelonner les crédits «Oxygène» et «Relance» pour une période pouvant aller jusqu’à 3 ans.
>> Lire aussi : Akhannouch promet du sérieux et de l'efficacité pour promouvoir l’investissement