22 Avril 2023 À 12:00
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Des projections et échanges autour du film documentaire : c’est la proposition de «Rabat Doc’Africa», nouveau rendez-vous culturel au niveau de la Ville lumière, Capitale africaine de la culture africaine 2022-2023. Du 25 au 29 avril, le festival prendra ses quartiers dans plusieurs espaces r'batis.
Placé sous le thème «Le film documentaire africain, un levier pour la créativité et le développement», cet évènement vise à enrichir le mouvement culturel à Rabat et mettre en place un nouveau rendez-vous pour l’échange africain sur terre marocaine par le biais du cinéma documentaire. Initié par le Centre Sijilmassa pour les études et les recherches audiovisuelles et l’Université Mohammed V, cet événement rendra hommage le 25 avril au réalisateur marocain Ahmed El Maânouni, avec la projection de son célèbre documentaire «Transe» (Al Hal). Le film retrace les performances sur scène du groupe Nass El Ghiwane.
Un autre hommage est prévu lors de la soirée de clôture. Et c’est le réalisateur et professeur de cinéma burkinabé Konate Issiaka qui sera honoré pour sa contribution au septième art africain et son rôle dans la revitalisation du cinéma au sein de l’université.
S’agissant des projections programmées, le festival proposera 8 documentaires dans le cadre de la compétition officielle. Ces films représentent plusieurs pays africains, dont le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Burkina Faso et le Congo. Ils concourront pour le Grand Prix (3.000 dollars, financé par la chaîne documentaire Al Jazeera), le Prix du jury et le Prix universitaire de la créativité. Les films seront départagés par un jury présidé par le réalisateur, monteur et producteur de cinéma camerounais Jean-Marie Teno.
En dehors de la compétition officielle, «Rabat’Doc Africa» propose un panorama de documentaires se distinguant par leur créativité et traitant des questions en rapport avec le continent africain. Il s’agit de «Nous, dans leurs prisons» de Azelarab Alaoui, «Rajae Bent El Mellah» de Abdelilah Jouahri, «Postcard» d’Asmae El Moudir et «Vivre riche» de Joël Akafou (Côte d’Ivoire).
Afin de favoriser l’échange d’expériences, le festival programme pendant trois jours des ateliers professionnels encadrés par 13 experts internationaux en plus d’un atelier principal animé par la chaîne documentaire Al-Jazeera. Au programme aussi, une conférence autour du thème «Le film documentaire, un levier pour la créativité et le développement» ainsi qu’une master class animée par le réalisateur camerounais Jean-Marie Teno. Selon les organisateurs, une convention sera signée en marge du festival. Elle concerne la création de la Fédération africaine des ciné-clubs universitaires. Cet accord réunira le Centre Sijilmassa pour les études et les recherches audiovisuelles et les universités africaines avec des spécialités en audiovisuel.
La programmation de «Rabat Doc’Africa» comportera une session interactive intitulée «J’ai un rêve». Elle réunira la réalisatrice nigérienne Aïcha Macky et le réalisateur marocain Mohamed Rida Gueznai. Cette session sera l’occasion de projeter leurs documentaires «Zinder» et «Dans la main de Dieu». La réalisatrice Aïcha Macky, originaire de Zinder, filme au plus près leur quotidien partagé entre leur gang, la famille, la débrouille et cette volonté de sortir du cycle de violence dans laquelle ils se sont construits. Produit par la chaîne documentaire Al-Jazeera, «Dans la main de Dieu» raconte l’histoire de Samir, un quadragénaire qui tente de se ressaisir. Portant une valise et sa guitare négligée pendant de nombreuses années, il tente de rechercher son ami Said , qui n’utilise pas les moyens de communication modernes, et qui vit dans un village au fond du désert rocheux du Sud marocain. De là commence un voyage exceptionnel.
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