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L’USFP contribuerait mieux aux grandes réformes si elle faisait partie du gouvernement (Driss Lachgar)

Lors d’une rencontre avec «Le Matin», le premier secrétaire général de l'USFP a affirmé que la rentrée politique doit être synonyme de remaniement gouvernemental. «Cette pratique est devenue une tradition à mi-mandat de chaque gouvernement depuis la Constitution de juillet 2011», souligne Driss Lachgar qui estime qu'il s’agit de «mettre fin à certains dysfonctionnements et insuffisances» constatés dans les grands chantiers lancés. À cet égard, il affirme que l’USFP est toujours prête à contribuer aux grandes réformes initiées par Sa Majesté en étant au sein de la coalition de la majorité.

04 Septembre 2023 À 18:29

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Lors d’une rencontre avec «Le Matin», le premier secrétaire général de l'USFP a affirmé que la rentrée politique et sociale qui s’annonce est un moment particulièrement important, voire exceptionnel. Pour lui, cette rentrée devrait être celle d’un remaniement ministériel. «Cette pratique est devenue une tradition à mi-mandat de chaque gouvernement depuis la Constitution de juillet 2011», souligne Driss Lachgar. 

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Le remaniement ministériel est une nécessité pour le SG de l'USFP

M. Lachgar explique à cet égard qu’un éventuel remaniement ne doit pas être perçu comme une simple réponse au besoin de changement à travers le départ d’un ou plusieurs membres de la coalition gouvernementale et l’entrée d’une nouvelle formation politique ou l'ajout de nouvelles figures. Loin de là ! estime-t-il. «Le remaniement doit être motivé par un besoin réel et urgent de remédier à certaines insuffisances, après deux ans d’exercice et en dépit de la présence de compétences et de talents dans certains secteurs. Il s’agit de mettre fin à de véritables dysfonctionnements. Certains ministres ont du mal à fournir des réponses claires et précises lors des séances parlementaires, malgré les informations écrites qui leur sont fournies», déplore-t-il. Mais bien au-delà des limites de certains membres du gouvernement, M. Lachgar trouve qu’un remaniement est nécessaire, compte tenu de l’environnement géopolitique et des défis qu’il engendre. Il cite à ce titre la question de l’intégrité territoriale, les questions liées à l'eau, à l'énergie, ainsi que les contraintes liées à la rentrée politique et sociale. Et c’est la raison pour laquelle M. Lachgar souligne que le sujet du remaniement sera largement débattu lors de la prochaine réunion du bureau politique de l’USFP qui aura lieu prochainement. Mais en cas de remaniement, celui-ci doit prendre en compte, selon M. Lachgar, les réformes majeures, notamment dans les secteurs sociaux et ceux relatifs aux droits de l'Homme, aux libertés et au débat sur la Moudawana. «La gestion de ce dialogue et de ce débat avec la société au sujet de ces réformes nécessite de véritables profils charismatiques aux postes de gestion et de décision», explique-t-il.

L'USFP prête à intégrer le gouvernement

À la question de savoir si l'USFP serait prête à rejoindre le gouvernement si elle recevait une proposition dans ce sens, Driss Lachgar rappelle que son parti maintient la position qu'il avait depuis le début de la formation de l'actuel gouvernement : dès le départ, l’USFP avait la volonté de contribuer à la réforme initiée par Sa Majesté le Roi visant à moderniser le pays, à promouvoir le développement, la stabilité et la sécurité. Mais elle a été contrainte de participer à cet effort depuis les rangs de l'opposition. «Grâce à nos deux groupes parlementaires et à l’ influence de notre parti dans la société, notamment à travers ses organisations syndicales et sa présence au sein de la société civile, nous avons contribué à cette dynamique de réforme depuis l'opposition. Mais je considère que notre parti pourrait jouer un rôle encore plus significatif en participant directement à la réussite de ces chantiers, en devenant membre du gouvernement», dit-il explicitement.

Agenda chargé pour la rentrée politique de l'USFP

Par ailleurs, au-delà de la question du remaniement, le premier responsable de l’USFP annonce un agenda très chargé pour cette rentrée politique. Il met en avant la poursuite de la restructuration des antennes provinciales dans l’ensemble des régions, dans un souci organisationnel. Parallèlement, l’USFP continuera la restructuration des organisations sectorielles, telles que les organisations des avocats, des enseignants du supérieur et du secteur de la santé. Il a également annoncé des préparatifs pour la rentrée parlementaire. À ce niveau, les avocats affiliés à l'USFP tiendront des ateliers de travail pour discuter des projets de loi visant la révision de la procédure civile, du Code pénal et de la procédure pénale. De même, l’organisation des femmes affiliées à l'USFP se penche sur l'examen des réformes à apporter à la Moudawana. Concernant la jeunesse, l’organisation estudiantine du parti prévoit, dans les jours à venir, un meeting national qui réunira quelque 400 participants venant de différents horizons, notamment des enseignants, des jeunes et des étudiants, pour discuter de nombreux sujets liés à la réforme en cours de l'enseignement supérieur.

Des propositions clés sur le projet de loi de Finances

Sur un autre sujet, Driss Lachgar souligne également l'importance accordée par son parti au projet de loi de Finances. Il explique que l'USFP souhaite formuler des propositions visant à défendre des questions liées à la vie quotidienne des citoyens et à la situation sociale. Parmi ces propositions figure notamment celle concernant la TVA, sur laquelle le parti travaille activement, en particulier en ce qui concerne les produits de première nécessité. Il insiste sur la nécessité d'une TVA qui soit favorable aux classes défavorisées, car il considère qu'il est inacceptable d'imposer une TVA sur les produits de première nécessité.

 

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