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L'USFP dresse le bilan de son action législative et explique les divergences à l’opposition

Un an après s’être retiré de la coalition parlementaire que formait les quatre parties de l’opposition, le président du groupe de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Ahmed Chahid, est sorti de son mutisme pour expliquer les raisons de ce retrait, soulignant une grande divergence des points de vue avec certains partis, particulièrement le PJD. Lors d’une conférence de presse organisée mardi dernier à la Chambre des représentants, le responsable socialiste a dressé le bilan global de l’action parlementaire de son parti, se félicitant d’avoir apporté une contribution sérieuse et qualitative au travail parlementaire.

L'USFP dresse le bilan de son action législative et explique les divergences à l’opposition

Le président du groupe socialiste et ancien coordinateur des partis de l’opposition à la Chambre des représentants, Ahmed Chahid, est revenu en détail mardi dernier sur la décision de son parti de se retirer de la coordination de l’opposition.

>>Lire aussi : Pourquoi l'USFP a choisi de faire cavalier seul dans l’opposition (Mehdi Mezouari)

Intervenant dans le cadre d’une conférence de presse organisée au niveau de la première Chambre pour présenter son bilan, le même intervenant a indiqué que la divergence des points de vue et de référentiels sur des questions de fond ont fini par faire éclater le front de l’opposition qui se composait de quatre partis politiques, à savoir le Mouvement populaire, le Parti du progrès et du socialisme (PPS), le Parti de la justice et du développement (PJD), présidé par le parti de l’Union sociale des forces populaires.

Pour l'USFP, impossible de faire front commun avec le PJD à l'opposition  

Ahmed Chahid n'est en effet pas allé par les quatre chemins, reconnaissant clairement que c’est le parti du PJD qui était derrière le retrait du groupe socialiste de cette coalition, notant que son parti ne pouvait pas continuer à faire front commun avec le parti de la Lampe, alors que son secrétaire général ne ratait aucune occasion pour fustiger la direction de son parti. «Cette coordination ne pouvait pas continuer au dépend de notre formation politique. Nous ne pouvions plus prétendre se serrer les coudes contre le gouvernement, soit à travers des initiatives législatives, soit à travers des amendements communs, alors que le chef de file du parti de la lampe ne respectait pas notre direction et insultait notre secrétaire général», ajoute le même intervenant.

Le groupe socialiste défend son bilan législatif... 

Sur un autre registre, abordant le bilan législatif de son groupe parlementaire à l’occasion de la clôture de cette année législative, M. Chahid a indiqué que son parti a pu déposer 11 propositions de loi qui portent notamment sur la création d'un Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, la révision du Code du travail, la loi relative à l'état civil, les lois relatives au Code pénal, la loi relative à la lutte contre les violences faites aux femmes et les lois réglementaires relatives aux collectivités territoriales.

Le groupe socialiste a par ailleurs présenté près de 500 amendements relatifs à 22 textes législatifs ayant trait notamment aux projets de loi organisant le système de santé, qui représente l’une des réformes majeures, notant que malgré l’importance et le sérieux de ces amendements, le gouvernement a choisi de ne pas interagir positivement avec la majorité des propositions. Par ailleurs et s’agissant du bilan du groupe socialiste en termes de contrôle de l’action gouvernementale, M. Chahid a salué la contribution de l'opposition socialiste, soulignant que son parti a pu soumettre au cours de cette année pas moins de 590 questions orales, 1.761 questions écrites et 13 demandes de prise de parole sur une question générale et d'urgence, auxquelles s'ajoutent 51 demandes de tenue de réunions de commissions permanentes et 5 demandes de constitution de commissions d’enquête.

... Et pointe la marginalisation par le gouvernement des propositions de loi venant de l'opposition

Le président du groupe socialiste a décoché de nouveau ses flèches à l’endroit du gouvernement, critiquant ainsi vertement le mépris dont fait montre le gouvernement pour les propositions de loi, en particulier celles soumises par l'opposition parlementaire. M. Chahid a également fustigé la démarche du bureau de la Chambre des représentants qui se trouve dans l’incapacité de programmer une réunion chaque mois pour étudier les propositions de loi, conformément à l’article 82 de la Constitution. Le même responsable a attiré par ailleurs l’attention sur cette nouvelle pratique observée au niveau de la Chambre des représentants qui consiste à retarder à chaque fois la réunion des présidents des groupes parlementaires consacrée au recueil des amendements relatifs aux textes de loi et l’organisation du calendrier des travaux du Parlement, conformément aux dispositions du chapitre neuf du règlement intérieur de la Chambre des représentants.

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