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Pourquoi l'USFP a choisi de faire cavalier seul dans l’opposition (Mehdi Mezouari)

Pourquoi l’USFP a-t-elle choisi de prendre ses distances avec les autres formations politiques de l’opposition ? Pour Mehdi Mezouari, membre du bureau politique de l’USFP, le parti de la rose fait de l’opposition constructive et citoyenne et non de «l’opposition populiste comme certains partis, notamment le PJD». Pour lui, «les partis de l'opposition ne sont pas sur la même trajectoire».

Pourquoi l'USFP a choisi de faire cavalier seul dans l’opposition (Mehdi Mezouari)
Mehdi Mezouari

Pourquoi l'Union socialiste des forces populaires (USFP) s'est-elle distanciée des autres partis d'opposition ? En faisant cela, ne s'est-elle pas mise à l'écart de l'opposition proprement dite ? Pour Mehdi Mezouari, l'USFP fait de l'opposition conformément aux codes de la pratique politique. «Un parti en opposition, c’est un parti qui s’oppose aux politiques, aux démarches, aux décisions, etc., que ce soit dans l’arène nationale qui est le Parlement, avec ses deux Chambres, ou dans les arènes provinciales et locales, et les secteurs socio-professionnels. L’USFP est un parti de l’opposition à travers sa présence dans les instances nationales et territoriales», indique ce membre du bureau politique de l’USFP, soulignant qu’«il faut d’abord identifier le style et la forme de cette opposition». «Croire que l'opposition relève d’un bal de populisme institutionnel, comme le font beaucoup de gens dans l'opposition aujourd'hui, notamment le PJD, ne convient pas à l'USFP, qui n'est pas dans cette logique d'opposition», tient-il à clarifier.

L’USFP fait une opposition «responsable et citoyenne»

«Nous sommes dans une opposition constructive, une opposition de fond», affirme le membre du bureau politique de l’USFP, qui rappelle que le premier secrétaire du parti, Driss Lachgar, ne cesse de faire des sorties dans les congrès provinciaux et les réunions sectorielles. «D’ailleurs, il était le premier leader de parti à demander, il y a quelques mois, à l’occasion du congrès de l’USFP à Kalâat Sraghna, au gouvernement de bouger par rapport au problème de cherté de la vie et d’assumer ses responsabilités», souligne M. Mezouari. L'USFP, poursuit-il, respecte toujours les traditions partisanes et politiques et interpelle le Chef du gouvernement dans les institutions appropriées (Parlement, Commissions parlementaires, etc.) et à travers les journaux du parti. «Nous éditons deux quotidiens, en arabe et en français, qui s'inscrivent chaque jour dans la ligne de cette opposition responsable et citoyenne», fait observer M. Mezouari.

L'amitié entre Akhannouch et Lachgar y est-elle pour quelque chose ?

L’amitié n’a jamais été la base de l’entente politique, affirme M. Mezouari. «L’USFP est le premier parti de l’opposition, et nous exerçons cette opposition bien comme il faut avec responsabilité et un langage responsable», dit-il. À la question de savoir si ce n'est pas l'USFP qui fait échouer la coordination des partis de l'opposition au Parlement en prenant ses distances avec eux, M. Mezouari répond que son parti a essayé de coaliser l'opposition durant la première année de cette législature et a même dirigé sa coordination, mais «les partis de l'opposition ne sont pas sur la même trajectoire». «Driss Lachgar était très convaincu de l'importance de réunifier l'opposition et d'être uni, non pas sur le plan arithmétique, mais sur le plan politique, mais je pense qu'il y a des leaders de l'opposition, notamment celui du dernier parti de l'opposition, qui, depuis son salon à la maison, juge le monde». Dès lors, s'interroge le membre du bureau politique de l'USFP : «comment voulez-vous que nous fassions une opposition, même sur le plan déontologique et sur la base d'un minimum d'entente, avec de tels débats et discours ?»

Pourquoi ne pas envisager une coalition USFP-PPS-MP ?

Cette question doit être posée à Mohamed Ouzzine (SG du MP) et Nabil Benabdallah (SG du PPS), pas à l'USFP qui a choisi de faire son opposition et a même tenu à apporter une clarification à la dénomination de son groupe parlementaire, qui est devenu le «Groupe socialiste-opposition ittihadie» pour signifier qu'elle se démarque de «cette opposition qui n'est pas claire», rétorque M. Mezouari. «Il n'y a pas d'ingrédients politiques ou organisationnels qui nous pousseraient à penser ainsi à la réunification de l'opposition». «Nous pouvons nous retrouver dans des batailles communes, mais je sais que celles qui nous différencieront sont plus nombreuses que celles qui nous uniront, notamment les batailles autour du Code pénal et des libertés individuelles», fait-il remarquer.

Lire aussi : Le PPS courtise l’USFP pour mieux faire entendre la voix de l’opposition

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