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Le PPS courtise l’USFPpour mieux faire entendre la voix de l’opposition

Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) souhaite renforcer davantage la coordination avec les partis de l’opposition. Ainsi, après s’être réuni mardi dernier avec les dirigeants du Mouvement populaire, il prépare une réunion de haut niveau avec la direction de l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Objectif, accorder les violons des deux formations de gauche et renforcer ainsi les bloc des partis de l’opposition contre un gouvernement «qui fait la sourde oreille».

Le PPS courtise l’USFPpour mieux faire entendre la voix de l’opposition
Nabil Benabdallah.

Le Parti du progrès et du socialisme est en train de préparer une rencontre dans les prochains jours avec la direction du parti de l’Union socialiste des forces populaire. Dans ce cadre, une réunion préliminaire en perspective de cette rencontre au sommet des deux partis s’est tenue, lundi 23 avril dernier. Cette réunion, qui a été présidée par Karim Taj, membre du bureau politique du PPS, et Ahmed Kouitaa, membre du conseil national de l’USFP, visait à arrêter les points qui seront à l’ordre du jour de cette future rencontre entre les deux directions partisanes.

L'USFP toujours un allié stratégique et historique du PPS

«Cette réunion fait suite au courrier que nous avons envoyé à plusieurs partis politiques aussi bien de la majorité que de l’opposition pour pouvoir débattre de la situation économique et sociale que connaît le pays. Bien sûr, nous avons exclu le RNI de cette démarche, vu sa réaction à la lettre ouverte adressée au Chef du gouvernement. Nous avions espéré pourtant que le parti réagisse autrement !» souligne Karim Taj dans une déclaration accordée au «Matin». M. Taj a tenu à rappeler à cet égard que le parti de la rose demeure un «allié stratégique et historique» du PPS et partage avec le PPS les mêmes positions sur plusieurs questions, bien que l’USFP ait choisi de faire cavalier seul au niveau du Parlement et de ne pas adhérer à la coalition de l’opposition composée du PPS, du Mouvement populaire et du PJD (Parti de la justice et du développement).

«Nous considérons que l’USFP est un partenaire politique très proche de notre parti et nous espérons pouvoir développer une vision commune et renforcer notre partenariat politique bien au-delà de la coopération parlementaire, autour de plusieurs questions aussi bien d’ordre économique que social. Nous demeurons persuadés que nous pouvons gérer nos différences pour parvenir à établir un consensus autour de toutes questions d’intérêt général qui intéressent les deux partis», explique notre interlocuteur. Si le PPS ne fait plus mystère de son intention de mobiliser les partis politiques autour des questions d’ordre économique et social, il se défend de vouloir conduire une «offensive concertée» contre l’actuel gouvernement présidé par Aziz Akhannouch, chef du RNI. Bien au contraire, souligne M. Taj, «notre parti souhaiterait plutôt accorder les violons avec les partis de l’opposition afin de faire entendre la voix de cette dernière auprès du gouvernement afin qu’il tienne compte des propositions formulées par ce bloc politique». «Notre souhait est de recueillir un consensus autour des propositions ayant trait aux politiques sociales et économiques pour convaincre le gouvernement d’en tenir compte quelles que soit les forces dont elles émanent. Le PPS ne cherche pas une quelconque leadership partisan», précise M. Taj.

Le PPS prépare une autre réunion avec la Fédération de la gauche démocratique

En tout état de cause, l’initiative du PPS semble intéresser le parti de la rose. Hanane Rihab, secrétaire générale de l’Organisation socialiste des femmes ittihadies, a indiqué dans une déclaration accordée au «Matin» que son parti politique restait ouvert à toutes les formes de coopération, rappelant que l’USFP et le PPS partagent les mêmes points de vue sur plusieurs questions. «D’ailleurs, le parti de la rose ne voit pas d'inconvénient à renforcer sa coopération avec le PPS au niveau parlementaire, pour autant que ce dernier accepte de laisser tomber son alliance avec le PJD», nuance-t-elle.

Mais en attendant la rencontre entre les états-majors de l’USFP et du PPS, ce dernier prépare déjà activement une autre réunion avec la Fédération de la gauche démocratique (FGD), sachant Nabil Benabdallah s’est déjà entretenu mardi dernier avec le chef du Mouvement populaire, Mohamed Ouzzine. Lors de cette réunion, les deux responsables ont décidé de «mener une opposition constructive et responsable». Les deux formations comptent se positionner en lanceurs d’alerte quand la situation l’impose. Elles veulent aussi et surtout être une force de proposition qui formule des alternatives que le gouvernement pourrait mettre à profit pour mieux répondre aux aspirations des Marocains.

Lire aussi : Hausse des prix : le PPS mobilise partis et syndicats contre la politique gouvernementale

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