17 Juillet 2023 À 17:59
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L'amélioration des indicateurs économiques et sociaux consacrés aux femmes est l'une des priorités du gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch. À cet effet, le Chef du gouvernement rappelle que l'Exécutif a entrepris, dès le début de son mandat, d'adopter le décret portant création du Comité national pour l'égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes. Un décret, nous dit-il, qui offre un cadre pour assurer l'harmonie et la convergence entre les différentes initiatives et les différents acteurs, et procure un outil idéal pour faire des propositions et apporter des réponses aux déficiences en matière de défense des droits des femmes et de leur promotion.
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L'engagement du gouvernement en faveur de l'amélioration de la condition de la femme, explique M. Akhannouch, qui intervenait à l'occasion de la séance mensuelle consacrée aux questions de politique générale, s'est traduit par la tenue de la première réunion de ce comité national, où a été adopté le cadre stratégique du plan gouvernemental pour l'égalité 2023-2026, lequel inclut le programme «Attamkine» d'autonomisation économique des femmes, qui prévoit des mesures visant à accroître le taux d'activité des femmes à l'horizon 2026.
Ce cadre stratégique, conçu selon une approche transversale, avec la participation de tous les départements gouvernementaux et en tenant compte des recommandations de la société civile et des acteurs travaillant sur les questions relatives aux femmes, s'articule autour de trois axes :
• L'autonomisation des femmes, pour laquelle des mesures ont été définies afin de relever leur taux d'activité d'ici à 2026.r>• La prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes.r>• La consolidation des valeurs visant à combattre les stéréotypes, à promouvoir les droits des femmes et à lutter contre toutes les formes de discrimination à leur égard.
Et le Chef du gouvernement de préciser qu'il a chargé tous les départements gouvernementaux concernés de procéder aux dernières consultations pour intégrer les mesures prévues dans le programme «Attamkine» (propre à chaque département) dans la programmation de leurs budgets au titre de l'exercice 2024.
Toujours à propos de l'autonomisation économique des femmes, M. Akhannouch a souligné que, malgré les acquis enregistrés en faveur des femmes au cours des vingt dernières années, le Maroc n'a pas pu améliorer les indicateurs se rapportant à cette autonomisation, étant donné que le «Gender Gap Index» (Indice d'inégalité de genre) place notre pays à la 144e place mondiale. Notre pays, poursuit le Chef du gouvernement, a accusé un recul de la participation des femmes à l'activité économique, qui est passée de 23,4% en 2010 à moins de 20% en 2021, ce qui nous fait perdre un point de produit intérieur brut (environ 13 milliards de dirhams chaque année). Selon M. Akhannouch, ce taux de participation des femmes à l'activité économique devrait se situer à 36%, surtout si l'on tient compte des progrès significatifs accomplis en matière de généralisation de la scolarisation des filles, et de la baisse du taux d'analphabétisme chez les femmes (passé de 60% en 2004 à moins de 46% à la fin de l'année 2019). D'autres indicateurs, précise-t-il, montrent que six filles sur dix accèdent à l'enseignement primaire, que deux femmes sur dix sont actives sur le marché du travail, tandis que seule une femme sur dix reçoit une rémunération pour son travail.
Pour remédier à cette situation et au même titre que le programme «Attamkine», le gouvernement, par l'intermédiaire du ministère de la Solidarité, de l'insertion sociale et de la famille, a également lancé le programme «Jisr», qui vise à faciliter l'accès des femmes au marché de l'emploi et à développer leurs compétences entrepreneuriales. D'un coût total de 322 millions de dirhams, ce programme, explique M. Akhannouch, vise à accompagner 36.000 femmes à travers le pays pour développer leurs compétences entrepreneuriales, améliorer leurs chances d'insertion professionnelle et leur faciliter l'accès aux marchés et aux financements.
Et, à la date de juin dernier, ajoute-t-il, plus de 38.000 demandes ont été déposées dans le cadre de ce programme après que le gouvernement, en coordination avec les différents partenaires, a lancé les plateformes numériques pour les régions de Casablanca-Settat, Fès-Meknès, Guelmim-Oued Noun, Oriental, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Souss-Massa, Béni Mellal-Khénifra, Draâ-Tafilalet et Dakhla-Oued Eddahab. Cela dit, le gouvernement est conscient que la réalisation de ces objectifs ne se limite pas à offrir aux femmes davantage d'opportunités d'emploi, mais qu'il doit également leur assurer toutes les conditions nécessaires pour les accompagner et consolider leur autonomisation, en mettant en place diverses mesures, telles que :
• La généralisation des garderies d'enfants.r>• Le développement de l'accès à des moyens de transport sûrs et peu coûteux.r>• L'amélioration des conditions de travail sur les lieux de travail.r>• Le développement de l'intégration financière des femmes.