Sociétés cotées : les dividendes en baisse de 13,8% à  15,4 milliards de DH en 2022

Il est, toutefois, à nuancer que cette baisse globale provient principalement de deux sociétés : 

Il s’agit de Maroc Telecom qui a subi une sanction de l’ANRT de 2,45 milliards de DH relative à la liquidation de l'astreinte, ce qui a induit une baisse du dividende par action (DPA).

La deuxième société est Ciments du Maroc dont la capacité bénéficiaire a fortement reculé affectant également son DPA. 

Attijariwafa Bank premier pourvoyeur de dividendes 

Il ressort également de ces chiffres que le palmarès des distributeurs de dividendes a changé. Attijariwafa Bank devient, ainsi, dorénavant le premier pourvoyeur de dividendes de la cote, avec le versement annoncé d’une enveloppe de dividendes de 3,3 milliards de DH (22%), suivie de Maroc Telecom dont la part passe de 24% en 2021 à seulement 13% en 2022. De ce fait, le D/Y des sociétés cotées se situe à 3,3% contre 3,1% en 2021, sachant que 27 sociétés n'ont pas encore communiqué sur leur politique de distribution, précise la note de BKGR. Cette dernière estime qu’à priori, le D/Y devrait rester à un niveau comparable à l’historique avec la baisse de la capitalisation boursière en 2022 qui permettrait de compenser la contraction de l’enveloppe de dividendes. « Dans ce contexte et compte tenu de la stabilisation de la capacité bénéficiaire couplée à la baisse de la capitalisation de près de -20% en 2022, le marché boursier marocain traite à hauteur de 19,6x ses bénéfices, ce qui demeure en deçà de sa moyenne historique de 21,0x (hors 2020) et se révèle être à un des niveaux les plus attractifs des 10 dernières années », souligne BKGR. 

A rappeler que la capacité bénéficiaire de la cote casablancaise a connu un léger repli de 0,8%, se chiffrant à 28,6 milliards. L’impact négatif des éléments exceptionnels sur le RNPG de Maroc Telecom (astreinte de l’ANRT et redressement fiscal d'un montant de 618 millions de DH) et la baisse des marges des industries n’ont pas été intégralement compensés par l’effet prix favorable constaté par la quasi-totalité des secteurs industriels ainsi que par l’amélioration du coût du risque des Banques, relève BKGR. Hors impact de l’astreinte de l’ANRT et du contrôle fiscal subis par Maroc Telecom, la capacité bénéficiaire 2022 ressort en croissance de +9,8% à 31,7 milliards en 2022.  

Par ailleurs, l’analyse du breakdown de l’évolution de la capacité bénéficiaire en 2022 fait ressortir une contribution positive provenant à hauteur de :  

• 44% de la performance des Banques compte tenue d’une activité commerciale bien orientée et d’une poursuite de la baisse du coût du risque ;  
• Et, 20% de l’amélioration des résultats des minières suite à la combinaison de plusieurs éléments favorables (effets prix, change et périmètre).  

A contrario, la contribution négative provient à hauteur de :  

• 65% de Maroc Telecom en raison de l’impact négatif de l’astreinte de l’ANRT et du contrôle fiscal de 618 millions de DH ;  
• Et, 18% du ralentissement du secteur « Matériaux de construction » compte tenu notamment d’un effet volume défavorable.  

A souligner que 46 sociétés, représentant 66% de la capitalisation boursière totale, affichent en 2022 une capacité bénéficiaire en progression contre 24 compagnies en baisse. 

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