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Microsoft identifie les 40 métiers les plus menacés par l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle redéfinit déjà le monde du travail. Selon une étude menée par Microsoft Research, 40 métiers sont aujourd’hui considérés comme fortement exposés à l’automatisation, notamment dans les domaines de la communication, de la rédaction, ou du service client. Certains sont en train d’évoluer en profondeur, d’autres pourraient être appelés à disparaître.

02 Août 2025 À 10:20

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Est-ce que votre job est IA-compatible ? Il ne s’agit plus de savoir si l’intelligence artificielle va changer le monde du travail, mais à quelle vitesse et jusqu’où. Pour certains emplois, le changement est déjà en cours.

Une étude publiée fin juillet par Microsoft Research a analysé de manière concrète l’impact de l’IA sur différents métiers. En observant des milliers d’interactions entre les utilisateurs et Copilot (l’assistant intelligent de Microsoft), les chercheurs ont pu identifier les professions où l’IA est déjà capable de réaliser une grande partie des tâches quotidiennes.



Résultat : 40 métiers apparaissent comme particulièrement exposés. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les métiers techniques ou industriels qui sont en première ligne, mais plutôt des postes liés à l’écriture, à la communication, à l’analyse ou au service client.

Les 40 métiers les plus exposés à l’intelligence artificielle, selon Microsoft :
  1. Interprètes et traducteurs
  2. Historiens
  3. Agents de bord (hôtesses, stewards)
  4. Représentants commerciaux en services
  5. Écrivains et auteurs
  6. Agents du service client
  7. Programmeurs CNC
  8. Opérateurs téléphoniques
  9. Agents de voyages et de billetterie
  10. Animateurs radio, DJs
  11. Employés de courtage
  12. Formateurs en gestion agricole/ménagère
  13. Télévendeurs
  14. Concierges
  15. Politologues
  16. Journalistes, reporters, analystes médias
  17. Mathématiciens
  18. Rédacteurs techniques
  19. Correcteurs et relecteurs
  20. Hôtes d’accueil
  21. Éditeurs
  22. Professeurs en business (post-secondaire)
  23. Responsables des relations publiques
  24. Promoteurs de produits
  25. Agents de publicité
  26. Agents de création de comptes
  27. Assistants statistiques
  28. Agents de location et comptoir
  29. Data scientists
  30. Conseillers financiers personnels
  31. Archivistes
  32. Professeurs d’économie
  33. Développeurs web
  34. Consultants en management
  35. Géographes
  36. Mannequins
  37. Analystes de marché
  38. Télécommunicateurs d’urgence
  39. Opérateurs de standard
  40. Professeurs en bibliothéconomie
Ce constat s’appuie sur une réalité de plus en plus visible : dès lors qu’une tâche peut être structurée, numérisée ou automatisée, elle devient potentiellement réalisable par une intelligence artificielle. Et dans bien des cas, avec une rapidité et une efficacité supérieures à celles d’un humain.

L’exemple le plus concret vient de Microsoft lui-même. En 2025, l’entreprise a supprimé plus de 15 000 postes, principalement dans des fonctions où l’IA est déjà utilisée : communication, marketing, vente ou support. Ce chiffre illustre la manière dont certaines entreprises reconfigurent leurs effectifs à mesure qu’elles intègrent ces outils dans leurs processus internes.

Et ceux qui résistent ?

Heureusement, tout ne se délègue pas à une machine. Certains métiers, par leur nature même, restent pour l’instant à l’écart de l’automatisation. Il s’agit souvent de professions manuelles, techniques ou de terrain, qui nécessitent une présence physique, une habileté gestuelle ou une interaction humaine directe.

Parmi les métiers les moins menacés identifiés par l’étude de Microsoft, on retrouve notamment les aides-soignants, les plombiers, les éboueurs, les agents d’entretien, les pompiers, les conducteurs d’engins ou encore les opérateurs de machines. Ces postes impliquent des interventions concrètes, des déplacements, ou des gestes précis qui ne peuvent pas — pour l’heure — être exécutés par une intelligence artificielle.

Mais soyons lucides : ce répit est temporaire. Ce qui aujourd’hui résiste pourrait demain être « assisté » par des robots capables de gestes précis.
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