Monde

Bruxelles : blocage à l’aéroport pour les passagers non-européens après le lancement du nouveau système frontalier

Depuis la mise en œuvre du nouveau système européen d’enregistrement des entrées et sorties (EES), les passagers non-européens font face à d’importantes files d’attente à l’aéroport de Bruxelles. Prévu pour renforcer la sécurité et moderniser le passage aux frontières, ce dispositif numérique provoque déjà des ralentissements notables.

19 Octobre 2025 À 16:22

Entré en vigueur le 12 octobre 2025, le système Entry-Exit System (EES) a pour objectif de remplacer les tampons manuels sur les passeports par un enregistrement automatisé des données biométriques. Les ressortissants de pays tiers doivent désormais fournir leurs empreintes digitales, une photo, ainsi que les dates et lieux d’entrée et de sortie sur le territoire européen. Ce système, mis en place dans 29 pays principalement membres de l’Union européenne, s’applique à tous les voyageurs venant de l’extérieur de la zone Schengen.

À l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, cette transition s’est traduite par de longues attentes pouvant atteindre trois heures selon plusieurs témoignages relayés par plusieurs médias locaux. Si les contrôles pour les citoyens européens se déroulent sans encombre, la file réservée aux voyageurs non-européens s’allonge considérablement, les nouvelles vérifications demandant davantage de temps.

La police fédérale belge, responsable du contrôle aux frontières, a expliqué ces retards par « une combinaison de facteurs », notamment la concentration d’arrivées extra-Schengen aux mêmes heures et la prise en main progressive du système par les agents. L’institution affirme prendre toutes les mesures nécessaires pour réduire les délais, tout en reconnaissant que des files restent possibles lors des pics d’activité.

Pour accompagner cette réforme, Brussels Airport a investi dans de nouvelles infrastructures destinées à soutenir les opérations de la police. L’aéroport compte désormais 12 nouveaux guichets de contrôle, 33 caméras installées sur les postes frontaliers, 61 bornes d’enregistrement automatique et 36 nouveaux portiques électroniques (e-gates). Cependant, les voyageurs non européens ne sont plus autorisés à utiliser ces e-gates tant que le système n’est pas pleinement opérationnel. L’aéroport plaide pour qu’ils puissent en bénéficier rapidement afin de fluidifier la circulation.

Le communiqué officiel de Brussels Airport précise que cette phase d’introduction durera plusieurs mois et que la mise en œuvre complète du système est prévue d’ici avril 2026. Le dispositif, géré par la police fédérale, doit permettre à terme d’assurer un suivi plus précis des entrées et séjours des ressortissants de pays tiers dans l’espace Schengen.
Copyright Groupe le Matin © 2025