LE MATIN
27 Novembre 2025
À 15:45
L'
Agence nationale de vigilance sanitaire (Anvisa) a autorisé l'utilisation du
vaccin Butantan-DV, mis au point par l’
Institut Butantan de Sao Paulo, pour les personnes âgées de 12 à 59 ans. L’immunisation, gratuite, doit être intégrée au
Système unique de santé (SUS) et devrait commencer en 2026.
Selon l’Institut Butantan, un million de doses sont déjà prêtes à être distribuées. L’établissement prévoit d’en avoir plus de 30 millions à disposition à la mi-2026. Le ministre brésilien de la Santé,
Alexandre Padilha, a salué "une victoire pour la science et le SUS", évoquant un "
vaccin 100 % national", à la fois "sûr", "efficace" et "simple à administrer" grâce à sa dose unique.
Le vaccin sera proposé à la Commission tripartite dès jeudi pour définir la stratégie de son intégration au
Programme national d’immunisation (PNI), a indiqué le ministre.
La secrétaire exécutive de la Santé de l’État de Sao Paulo, Priscilla Perdicaris, a rappelé que le
Brésil a enregistré 866.000 cas de dengue et 1.108 décès en 2025. La dose unique, a-t-elle souligné, "change la dynamique de la campagne", en facilitant la logistique et en améliorant l’adhésion de la population.
Le directeur de l’Anvisa, Leandro Safatle, a lui aussi salué une avancée, "source de fierté pour le pays", rappelant le soutien financier du ministère de la Santé et de
Banque nationale de développement économique et social, qui ont investi 130 millions de réals dans les phases finales de recherche clinique.
Le Butantan-DV a été développé par l’Institut Butantan, en partenariat avec l’entreprise chinoise
WuXi Vaccines. Il utilise une technologie de virus vivant atténué, déjà courante dans d’autres vaccins distribués au Brésil, tels que ceux contre la
fièvre jaune, la
poliomyélite ou la
rougeole.
L’Anvisa rapporte une efficacité globale de 74,7 % contre les formes symptomatiques chez les 12-59 ans, et de 89 % contre les formes graves et avec signes d’alerte, selon des résultats publiés dans
The Lancet Infectious Diseases.
La dengue, transmise par le
moustique Aedes aegypti, reste endémique au Brésil et connaît une progression liée aux effets du
changement climatique, selon les autorités sanitaires.