LE MATIN
14 Avril 2025
À 16:35
Selon une note du service des
douanes publiée tard vendredi, ces exemptions s'appliquent en particulier à des
produits électroniques importés aux
États-Unis depuis la
Chine, visée depuis mercredi par des
droits de douane monumentaux de 145%.
Dans un contexte international en pleine recomposition, marqué par un retour en force des politiques protectionnistes, l’émission «L’Info en Face», diffusée sur «Matin TV» le mercredi 9 avril, a proposé une lecture analytique de l’actualité économique mondiale. Invitée de Rachid Hallaouy, Laila El Andaloussi, experte-comptable et fiscaliste, est revenue en détail sur les implications du récent décret signé par le Président américain Donald Trump, instaurant de nouveaux droits de douane différenciés sur les importations provenant du monde entier, y compris du Maroc. Selon l’experte, la Chine pourrait réorienter une partie de ses investissements vers le Maroc. Toutefois, il convient de souligner que cette conjoncture expose également les PME marocaines à de nouveaux défis.
Les
semi-conducteurs sont eux exemptés de la surtaxe de 10% appliquée à la plupart des autres partenaires commerciaux des États-Unis, mais
Donald Trump n'a pas exclu qu'ils puissent encore être la cible de droits de douane spécifiques. Le président américain a déclaré samedi qu'il donnerait lundi une réponse "très précise" à cette question d'éventuelles taxes sur les semi-conducteurs.
Ces exemptions offrent un bol d'air aux
consommateurs américains, qui risquaient de voir le prix de ces produits populaires s'envoler. Elles vont aussi bénéficier aux géants de la
tech comme
Apple, qui fabrique ses
iPhone et d'autres produits phares de la marque en
Chine, ou encore
Dell.
Les produits exonérés représentent plus de 20% des
importations américaines depuis la Chine, selon des données des
douanes américaines relayées par le chercheur spécialiste de la Chine
Gerard DiPippo.
La porte-parole de la
Maison Blanche, Karoline Leavitt, a pourtant affirmé que les entreprises qui bénéficiaient de ces allégements "s'activaient pour relocaliser leur production aux États-Unis" aussi vite que possible - l'argument numéro 1 de Donald Trump pour justifier sa stratégie douanière.
Les États-Unis absorbent 16,4% du total des exportations chinoises, pour un total d'échanges commerciaux de 500 milliards de dollars, selon les données douanières de
Pékin, largement déficitaires pour les États-Unis.