LE MATIN
07 Août 2025
À 09:56
Cette estimation repose sur les données du système
MoMo (Monitoring de la Mortalité), géré par l’
Institut Carlos III, qui enregistre quotidiennement les
décès en
Espagne et mesure les écarts par rapport aux tendances attendues d’après les séries historiques.
L'institut public prend en compte des facteurs extérieurs susceptibles d’expliquer ces écarts, notamment les températures relevées par l’
Agence nationale de météorologie (Aemet). Bien qu’il n’établisse pas de lien de causalité absolu entre les décès et la
chaleur, il fournit la meilleure estimation du nombre de victimes pour lesquelles la
canicule a pu jouer un rôle décisif.
En juillet 2024, quelque 674 décès avaient été imputés à la chaleur selon ce système, un chiffre qui avait grimpé à 1 .271 en août. Entre le 16 mai et le 13 juillet 2025, MoMo a recensé 1.180 décès liés aux vagues de chaleur, contre seulement 70 durant la même période de 2024, a précisé le ministère dans un communiqué.
L’Espagne a par ailleurs connu en juin son mois le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 23,7 °C, selon l’Aemet. Depuis dimanche, le pays subit une deuxième vague de canicule, appelée à se prolonger au moins jusqu’à la fin de la semaine.
Les experts soulignent que le
réchauffement climatique rend les vagues de chaleur non seulement plus fréquentes, mais aussi plus longues et plus intenses.