LE MATIN
20 Janvier 2025
À 12:53
L’une des premières décisions prises pour faire des économies est le report de certains projets qui étaient programmés pour cette année ou la réduction de leur voilure. Ainsi, les différents départements ont été invités à limiter leurs dépenses au minimum, à ne pas remplacer tous les départs de
fonctionnaires, à ne lancer aucun nouvel investissement. Bref, à éviter les dépenses qui ne sont pas strictement nécessaires.
Par le biais d’une loi spéciale qui permet de reconduire le budget de 2024 pour assurer le fonctionnement des services de l’
Etat avant l’adoption du
budget définitif de cette nouvelle année, le
gouvernement serre la vis même pour des structures qui ne dépendent pas uniquement du budget de l’Etat comme les
universités. A
Strasbourg par exemple, le projet de reconstruction d’une nouvelle
faculté de médecine a été reporté.
Grâce à cette diète, qui se poursuivra jusqu'à fin février, le temps d’achever les arbitrages sur le nouveau budget 2025, de le faire adopter par le
Parlement, d’obtenir le feu vert du
Conseil constitutionnel, puis de promulguer le texte, l’Etat économiserait 2,5 milliards d’euros.
Conforté dans ce choix qui permet à l’Etat de faire des économies importantes, le premier ministre souhaiterait maintenir ce régime strict pour les dépenses publiques.
«Il faudra repenser tous nos budgets, non plus sur la base de l’année précédente augmentée d’un pourcentage d’
inflation, mais à partir des besoins réels des services et des actions publiques à mener », avait-il affirmé dans sa déclaration de politique générale devant le Parlement, le 14 janvier.
À la fin du deuxième trimestre 2024, la
dette publique française s’établissait à 3.228 milliards d’euros, soit 112 % du PIB, selon une estimation de l'
Institut national des statistiques et des études économiques (Insee).