AFP
10 Décembre 2024
À 14:20
Cette première rencontre collégiale sera-t-elle la dernière autour du
chef de l'Etat? "Nous souhaitons que ce débat ne puisse pas se prolonger sous ses auspices pour une raison simple, c'est qu'il n'est plus en situation aujourd'hui d'être l'arbitre des élégances", a commenté le patron du
Parti socialiste Olivier Faure devant la presse en arrivant au palais présidentiel.
"La suite des discussions devrait plutôt se passer à l'Assemblée", a abondé la cheffe des
Ecologistes Marine Tondelier.
Ils sont ensuite allés retrouver, dans le jardin d'hiver de
l'Elysée, le président de la République et les dirigeants du
Parti communiste, du parti
Les Républicains, et des formations du camp macroniste, pour une rencontre à huis clos sans collaborateurs.
Emmanuel Macron, qui avait enchaîné depuis vendredi les
rencontres bilatérales avec ces
forces politiques, ne va pas "construire un socle programmatique" mais veut leur proposer "un contrat de méthode", explique son entourage.
"Les lignes ont énormément bougé depuis cet été" quand les socialistes refusaient toute discussion sans l'ensemble des formations du
Nouveau Front populaire, a-t-on ajouté. Cela repousse la nomination d'un nouveau
Premier ministre.
Michel Barnier présidera d'ailleurs un (dernier?)
Conseil des ministres mercredi pour présenter le projet de "loi spéciale" sur le budget qui permettra notamment à l'Etat de lever l'impôt à partir du 1er janvier, dans l'attente d'un budget pour 2025. Ce texte, dont l'adoption ne fait guère de doute, sera examiné lundi à
l'Assemblée.
Pour l'heure, six jours après la censure de
Michel Barnier, rien n'indique que cette réunion avec une trentaine de responsables et des
visions aux antipodes puisse aboutir à une entente.