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Hommage unanime des dirigeants à travers le monde

Les dirigeants politiques et religieux du monde entier ont rendu un hommage unanime au pape François après l’annonce, lundi, par le Vatican de la mort du Souverain pontife à l’âge de 88 ans.

21 Avril 2025 À 18:51

Le pape François était «un messager d’espoir, d’humilité et d’humanité», a assuré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. «Il laisse derrière lui un héritage de foi, de service et de compassion pour tous, spécialement ceux qui sont à la marge ou piégés dans les horreurs de la guerre».



Le secrétaire exécutif de l’ONU Climat, Simon Stiell, a rendu hommage à un «champion inébranlable de l’action en faveur du climat» et une «figure immense de la dignité humaine», qui a rassemblé «les forces puissantes de la foi et de la science».

«Repose en paix, pape François ! Que Dieu le bénisse, ainsi que tous ceux qui l’ont aimé», a déclaré le Président américain, Donald Trump.

«On se souviendra du pape François comme l’un des dirigeants les plus importants de notre époque», a affirmé de son côté l’ancien président américain, Joe Biden, saluant «son combat contre la pauvreté».

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a rendu hommage à «un homme d’une grande clarté morale, d’un courage spirituel et d’une compassion sans bornes».

Le Président Javier Milei, qui va décréter sept jours de deuil national, a exprimé sa «profonde douleur» à l’annonce de la mort du pape argentin, saluant sa «bonté» et sa «sagesse» malgré des «différences mineures» avec lui.

Le pape François a porté avec «courage et empathie» la cause du climat, a salué le Président brésilien Lula, rendant hommage à son combat pour «l’amour, la tolérance et la solidarité».

Le Président Gabriel Boric a salué le «véritable effort» du pape «pour rapprocher l’Église du peuple dans un monde où le spirituel semble être passé au second plan».

La Présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a rendu hommage à un humaniste «qui a choisi les pauvres, la paix et l’égalité».

Le Président vénézuélien, Nicolás Maduro, a salué la mémoire d’un «chef spirituel transformateur» dans la lutte contre les inégalités.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé que le pape François avait «inspiré des millions de personnes, bien au-delà de l’Église catholique, par son humilité et son amour si pur pour les plus démunis».

Le Président Vladimir Poutine a salué un «dirigeant sage» et un «défenseur constant des hautes valeurs de l’humanisme et de la justice».

Le Président Volodymyr Zelensky salue un pape qui «a prié pour la paix en Ukraine». La mort du pape François «nous afflige profondément, parce qu’un grand homme nous quitte», a réagi la Chef du gouvernement, Giorgia Meloni.

Le Président Emmanuel Macron a rendu hommage à celui qui a toujours été «aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles».

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a salué les «efforts inlassables» du pape «pour un monde plus juste».

Le Premier ministre Pedro Sánchez a souligné son engagement «pour la paix, la justice sociale et les plus vulnérables».

Le chancelier sortant Olaf Scholz a salué un «défenseur des plus faibles» et un «homme de réconciliation». Le pape François «restera dans les mémoires pour son engagement infatigable» en faveur «des plus vulnérables, pour la justice et la réconciliation», a écrit son successeur désigné Friedrich Merz.

«Merci pour tout» et «au revoir», dit le Premier ministre hongrois Viktor Orban.

Le Président Recep Tayyip Erdogan a salué un «homme d’État respecté» qui «accordait de l’importance au dialogue entre les différents groupes religieux».

Le Président Isaac Herzog a salué «un homme de foi profonde et de compassion sans fin».

Le Président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a rendu hommage à «un ami fidèle du peuple palestinien».

Le Liban a perdu «un ami cher» et un «fervent soutien», a réagi le Président Joseph Aoun, évoquant une «perte pour toute l’humanité».

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a présenté ses «condoléances à tous les chrétiens du monde».

Le Président Abdel Fattah al-Sissi a déploré «une perte profonde pour le monde entier», estimant que François était «une voix de paix, d’amour et de compassion».

Le grand imam d’Al-Azhar, plus haute institution de l’islam sunnite basée au Caire, a salué son engagement en faveur du dialogue interreligieux.

Le Président de la République démocratique du Congo, en proie à un conflit dans l’Est, a salué son «engagement indéfectible pour la paix».

Le Président Cyril Ramaphosa a salué sa «vision d’inclusion, d’égalité et de souci des individus et des groupes marginalisés, de même qu’une protection responsable et durable de l’environnement naturel».

Le Président Bola Tinubu a salué lundi la «voix puissante» du pape François, «champion infatigable des pauvres», pour son action en faveur du climat.

Le Premier ministre Narendra Modi a qualifié le pape François de «modèle de compassion, d’humilité et de courage spirituel».

Le Dalaï-Lama, figure spirituelle du bouddhisme tibétain, a exprimé depuis son lieu d’exil en Inde, sa «tristesse» après la mort du pape dont il a salué la «simplicité».

Le Président indonésien, Prabowo Subianto, a souligné le rôle «modèle» du pape François «pour la paix, l’humanité et la fraternité».

Le Chef du gouvernement provisoire du Bangladesh, Muhammad Yunus, a pleuré un «véritable ami et une âme sœur», voyant en François une figure d’«humilité et de compassion».

Le chef de l’ONU salue «un messager d’espoir, d’humilité et d’humanité»

Le pape François était «un messager d’espoir, d’humilité et d’humanité», a assuré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lundi dans un communiqué.

«Le pape François était une voix transcendante pour la paix, la dignité humaine et la justice sociale. Il laisse derrière lui un héritage de foi, de service et de compassion pour tous, spécialement ceux qui sont à la marge ou piégés dans les horreurs de la guerre», a-t-il dit, ajoutant que François était «un homme de foi pour toutes les croyances».

Le Conseil de sécurité a de son côté observé une minute de silence en mémoire du pape. «Je voudrais au nom du Conseil de sécurité rendre hommage à Sa Sainteté le pape François», «porte-voix de la paix, de la dignité humaine, et de l’empathie à l’égard des déshérités», a déclaré l’ambassadeur français Jérôme Bonnafont, qui préside le Conseil en avril.

Décès du Pape François : son Argentine natale en pleurs, décrète 7 jours de deuil

Dans le pays d’origine du pape François, l’Argentine, son décès ce lundi à l’âge de 88 ans a provoqué une vague de douleur et de chagrin, alors que tout le pays espérait une visite du seul Pape argentin de l’histoire. Le porte-parole du gouvernement, Manuel Adorni, a annoncé que l’Argentine va décréter un deuil de sept jours à partir de ce lundi suite au décès du Pape François.

De même, le Président Javier Milei va se rendre au Vatican pour assister aux funérailles de l’Argentin le plus illustre qui a dirigé l’Église catholique depuis 2013.

«C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris ce matin le décès du Pape François, Jorge Bergoglio, qu’il repose en paix. Malgré des divergences qui semblent mineures aujourd’hui, avoir pu le connaître dans sa bonté et sa sagesse a été pour moi un véritable honneur», a écrit le président Milei sur son compte X.

Tous les membres du cabinet se sont joints au Chef de l’État pour exprimer leur chagrin après le décès du Pape.

Les témoignages d’affliction et de vive émotion se sont multipliés dans les médias et sur les réseaux sociaux, soulignant sa «simplicité» et sa «grande proximité avec les pauvres». D’autres ont mis l’accent sur son oeuvre à la tête du Vatican qui a permis de «briser le moule et ouvert l’Église comme jamais auparavant». Dès les premières heures de la matinée (heure de Buenos Aires), les messages d’adieu exprimés dans le pays natal du Pape François soulignaient son héritage d’humilité, de justice sociale et de dialogue en temps de crise mondiale. Certains regrettaient amèrement que le défunt ne soit jamais revenu au pays en sa qualité de Pape, expliquant qu’il voulait ainsi éviter que sa figure soit utilisée à mauvais escient par les gouvernements en place.

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