LE MATIN
28 Février 2024
À 14:12
"Le
changement climatique conduit à des
événements climatiques plus sévères, ce qui se traduit par un impact croissant sur les
économies", a indiqué
Jérôme Jean Haegel, le chef économiste de
Swiss Re, cité dans le communiqué accompagnant l'étude qui se base sur des données de 2022.
Pour comprendre comment les assureurs peuvent évaluer les risques, cette étude a cherché à dresser un état des lieux des répercussions des
catastrophes naturelles les plus fréquentes sur le produit intérieur d'un échantillon de 36 pays. Les é
conomistes de ce groupe qui sert d'assureur aux assureurs ont pris en compte les
inondations, les
tempêtes hivernales, les
cyclones tropicaux et les
tempêtes de type convectif sévères (orages), qui sont les quatre types d'
incidents météorologiques les plus fréquents et les plus coûteux.
À cette aune, les
Philippines ressortent comme le pays qui est déjà aujourd'hui le plus touché, suivi à la seconde place par les
Etats-Unis, puis par la
Thaïlande avec un impact de 0,36% sur le
PIB, l'
Autriche (0,25% de PIB) et la
Chine (0,22% de PIB). En
France, l'impact sur le PIB se chiffre à 0,14%, au même niveau qu'en
Belgique et en
Allemagne.
Cette évaluation donne un aperçu des implications économiques si les incidents météorologiques continuent de s'intensifier mais ne reflète pas tous les risques, avertissent les économistes de Swiss Re. L'ampleur réelle du changement climatique "restant difficile à prédire", insistent-ils. Elle ne tient pas compte, par exemple, des épisodes de
canicule, expliquent les économistes de Swiss Re, qui se sont limités aux incidents météorologiques les plus coûteux pour pouvoir réaliser des calculs.
Au niveau mondial, ces quatre risques représentent, à eux seuls, environ 200 milliards de dollars (184 milliards d'euros) de pertes économiques chaque année.
Si la réduction des
émissions de gaz à effets de serre est "essentielle", souligne les économistes de Swiss Re, il est également "impératif", selon eux, de prendre des mesures aidant à endiguer les pertes économiques, comme de revoir les codes et règlements de construction, construire des systèmes de défense contre les inondations et décourager le développement de bâtiments dans les zones les plus exposées au changement climatique.