Monde

Le chômage des jeunes reste élevé dans le monde à 12,6% (OIT)

Le chômage dans le monde s'est maintenu au taux historiquement bas de 5%, mais reste élevé chez les jeunes, à 12,6 %, selon un nouveau rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) publié jeudi.

17 Janvier 2025 À 10:10

En 2024, l'emploi mondial est resté stable, n'augmentant que grâce à la croissance de la population active, ce qui a permis de maintenir le taux de chômage à 5 %, indique le rapport "Emploi et questions sociales dans le monde : Tendances 2025", (WESO Trends).



Cependant, le chômage des jeunes ne s'est guère amélioré, restant élevé à 12,6 %, relève l’OIT, notant que le travail informel et la pauvreté des travailleurs ont retrouvé leurs niveaux d'avant la pandémie, et ce sont les pays à faible revenu qui ont eu le plus de difficultés à créer des emplois décents.

Le rapport met en évidence des défis tels que les tensions géopolitiques, les coûts croissants du changement climatique et les problèmes de dette non résolus, qui mettent les marchés du travail sous pression. Selon l’Organisation basée à Genève, les taux d'activité ont baissé dans les pays à faible revenu tout en augmentant dans les pays à revenu élevé, principalement chez les travailleurs âgés et les femmes. Toutefois, les écarts entre les sexes restent importants, les femmes étant moins nombreuses sur le marché du travail, ce qui limite les progrès en matière de niveau de vie.

Chez les jeunes hommes, le taux d'activité a fortement baissé, et nombreux sont ceux qui ne suivent pas d'études, d'emploi ou de formation (NEET), relève le rapport. Cette tendance est particulièrement prononcée dans les pays à faible revenu, où les taux NEET des jeunes hommes ont augmenté de près de 4 points de pourcentage par rapport à la moyenne historique d'avant la pandémie, ce qui les rend vulnérables aux défis économiques.

D'après l’OIT, le déficit mondial d'emplois, à savoir le nombre estimé de personnes qui souhaitent travailler mais n'ont pas d'emploi, atteindra 402 millions en 2024. Ce chiffre comprend 186 millions de chômeurs, 137 millions de travailleurs découragés et 79 millions de personnes qui souhaiteraient travailler, mais qui ont des obligations, telles que la garde d'enfants, qui les empêchent d'occuper un emploi. Si l'écart s'est progressivement réduit depuis la pandémie, il devrait se stabiliser au cours des deux prochaines années.

Le Directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo, cité dans un communiqué, a souligné l'urgence d'agir. "Le travail décent et l'emploi productif sont essentiels pour atteindre la justice sociale et les Objectifs de développement durable”. Pour éviter d'exacerber une cohésion sociale déjà mise à rude épreuve, l'escalade des impacts climatiques et l'augmentation de la dette, nous devons agir maintenant pour relever les défis du marché du travail et créer un avenir plus juste et plus durable. Tout retard risque d'aggraver la crise et de laisser des millions de personnes sur le carreau”, a-t-il déclaré.
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