LE MATIN
28 Novembre 2024
À 09:05
Les "
Journées Québec" étaient organisées notamment en
Europe et en
Afrique où la province recrutait des
ingénieurs, des
informaticiens, des
infirmières et du
personnel enseignant pour combler les pénuries de
main-d'œuvre dans ces secteurs.
"Nous confirmons que le
MIFI ne tiendra pas de nouvelles
missions de recrutement Journées Québec d’ici au 30 juin 2025, soit jusqu’à ce que soient connues les prochaines orientations", a souligné le ministère.
Réagissant à cette annonce, plusieurs organisations professionnelles ont fustigé la décision du gouvernement provincial. "Ça ne fait pas notre affaire. Sans être prophète de malheur, dans six mois, un an des
entreprises vont fermer, réduire leurs activités en raison du manque de main-d’œuvre", a souligné
Denis Hamel, conseiller stratégique à la présidence du
Conseil du patronat du Québec. "Il faut dépolitiser le dossier, avoir une réflexion, évaluer les besoins de main-d'œuvre", a-t-il ajouté dans une déclaration à
Radio Canada.
"On se tire dans le pied, on est en train de défaire quelque chose qui était hautement stratégique", a estimé, de son côté, le président de la
Chambre de commerce de Montréal,
Michel Leblanc.
La décision du
gouvernement québécois intervient dans un contexte marqué par le resserrement de la
politique migratoire aux niveaux fédéral et provincial au
Canada, à moins d'un an des
élections fédérales.
Fin octobre,
Ottawa a annoncé une réduction de 90.000 du nombre d'
immigrés temporaires autorisés à entrer au pays dès 2025, puis une nouvelle baisse les deux années suivantes.
Le nombre de nouveaux arrivants permanents au Canada passera ainsi de 485.000 à 395.000 en 2025, ce qui représente une diminution d’environ 20%. Il s’établira ensuite à 380.000 en 2026, puis à 365.000 en 2027, selon le gouvernement fédéral.