LE MATIN
26 Mars 2024
À 10:12
Selon l’I
nstitut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) et l’
Union internationale des télécommunications (UIT), chaque personne génère annuellement une moyenne de 7,8 kilogrammes de
déchets électroniques sur la planète.
Lire aussi : Traitement des déchets électroniques et électriques : un écosystème doit voir le jour (Leila Benali)Ce volume record de 62 millions de tonnes (Mt) est en hausse de 82% par rapport à 2010. Ce chiffre est même en passe d’atteindre 82 millions de tonnes d’ici à 2030, souligne le service de presse de l'
ONU.
"Des
téléviseurs jetés aux
téléphones jetés, une énorme quantité de
déchets électroniques est générée dans le monde entier. Les dernières recherches montrent que le défi mondial posé par les déchets électroniques ne fera que croître", a souligné dans un communiqué
Cosmas Luckyson Zavazava, directeur du
Bureau de développement des télécommunications de l’UIT.
Les déchets électroniques incluent de nombreux petits objets du quotidien comme les
cigarettes électroniques et les
tablettes, les
appareils électroménagers, les
brosses à dents électriques et les
grille-pains, ou plus volumineux comme les
écrans de télévision, les
vélos et scooters électriques. Ils présentent des risques importants pour la
santé et l’
environnement, car contenant des
additifs toxiques ou des
substances dangereuses telles que le
mercure, selon le rapport.
Les
métaux - notamment le
cuivre, l’
or et le
fer - représentent la moitié des 62 millions de tonnes, pour une valeur totale de quelque 91 milliards de dollars, souligne le document. Les
plastiques représentent 17 millions de tonnes et les 14 millions de tonnes restantes comprennent des substances telles que les
matériaux composites et le
verre.
Selon les deux
agences onusiennes, seul 22% de la masse des déchets électroniques ont été correctement collectés et recyclés en 2022. Ce chiffre devrait tomber à 20% d’ici la fin de la décennie en raison de l’écart croissant entre les efforts de
recyclage et la croissance vertigineuse de la production de déchets électroniques dans le monde.
Plus globalement, le problème varie considérablement d’un pays à l’autre : un
Européen en produit environ sept fois plus qu’un
Africain.
Or, c’est dans les pays en développement que le traitement de ces déchets est le plus déficient. Selon le rapport, en
Afrique, qui produit le moins de déchets parmi les cinq grandes régions du monde, les taux de recyclage et de collecte tournent autour de 1%.
Pour l’ONU, ce nouveau rapport se veut un appel immédiat à investir davantage dans le développement des infrastructures, à promouvoir davantage la réparation et la réutilisation, à renforcer les capacités. Il s’agit ainsi de prendre des mesures pour mettre fin aux
transferts illégaux de déchets électroniques.