LE MATIN
03 Avril 2024
À 12:20
"La
transmission des oiseaux infectés aux humains reste un événement rare, aucune
infection humaine confirmée n'ayant été identifiée dans l'
Union européenne (UE) et l’
Espace Economique Européen (EEE). Néanmoins (...) une vigilance continue, des efforts de préparation et une meilleure compréhension des facteurs sous-jacents sont cruciaux", a indiqué
Angeliki Melidou, experte principale de l'
ECDC sur les
virus respiratoires, citée dans un communiqué.
Dans un rapport conjoint publié mercredi, l’ECDC et l'
Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) décrivent les facteurs qui contribuent à ce que les
virus de la grippe A (H5N1) acquièrent la capacité de se propager efficacement entre humains, augmentant ainsi leur
potentiel pandémique. Le rapport aborde également les mesures d'atténuation qui pourraient être mises en œuvre chez les animaux et les humains pour réduire le risque pour la santé humaine.
Le rapport examine les facteurs intrinsèques liés aux caractéristiques du
virus ou à la
sensibilité de l'hôte. Il aborde également les facteurs extrinsèques susceptibles d'augmenter l'exposition des
mammifères et des humains aux virus de la
grippe aviaire, stimulant ainsi la mutation et l'adaptation aux mammifères. Ces facteurs incluent l'écologie des espèces hôtes telles que la
faune, les activités humaines telles que les
pratiques agricoles et l'
utilisation des ressources naturelles, ainsi que les
facteurs climatiques et environnementaux.
D’après les deux organes européens, les virus de la grippe restent répandus parmi les
populations d'oiseaux sauvages dans l'
UE/EEE, entraînant des maladies et des décès importants chez les oiseaux. Une transmission entre espèces d'oiseaux et de
mammifères a été observée, notamment dans les
élevages d'animaux à fourrure où des foyers ont été signalés.
Ils préconisent à cet effet le renforcement de la surveillance ciblant les humains et les animaux, la garantie de l'accès à des
diagnostics rapides, la promotion de la collaboration entre les secteurs animal et humain et l'examen de la mise en œuvre de
mesures préventives telles que la
vaccination des volailles.
L’ECDC et l'EFSA insistent également sur l’importance de mettre l’accent sur une
communication efficace auprès des différents publics cibles concernés, ainsi que sur le renforcement des
infrastructures vétérinaires, l’application de
mesures de biosécurité dans les
exploitations agricoles et la
réduction des contacts entre la faune sauvage et les humains et les animaux domestiques.