La Thaïlande et le Cambodge acceptent la médiation de la Malaisie pour résoudre leur conflit frontalier
Après plusieurs jours de violents affrontements à leur frontière commune, la Thaïlande et le Cambodge ont accepté de faire appel à la Malaisie pour trouver une issue pacifique à leur conflit frontalier. Cette annonce a été faite ce dimanche par le ministre malaisien des Affaires étrangères, Mohamad Hasan.
Anwar Ibrahim, Premier ministre malaisien.
LE MATIN
27 Juillet 2025
À 14:20
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Les dirigeants des deux pays voisins, le Premier ministre cambodgien Hun Manet et son homologue thaïlandais par intérim, Phumtham Wechayachai, arriveront dès lundi soir en Malaisie pour participer à des discussions cruciales. « Ils ont exprimé leur entière confiance envers la Malaisie et nous ont clairement demandé d'agir en tant que médiateur », a déclaré Mohamad Hasan à l'agence Bernama.
Cette médiation fait suite à l'appel urgent lancé vendredi par le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, qui assume actuellement la présidence tournante de l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN). Dans sa déclaration, il avait réclamé un cessez-le-feu immédiat entre Bangkok et Phnom Penh, soulignant l’importance d’une résolution pacifique pour toute la région.
À cet appel régional s’est ajoutée la voix internationale des États-Unis. Le président Donald Trump avait en effet affirmé samedi que les deux pays étaient désormais disposés à engager un dialogue sincère afin de parvenir à un cessez-le-feu durable et d'éviter toute nouvelle escalade.
Cette initiative de médiation intervient alors que les récents affrontements, les plus graves depuis plus d'une décennie, ont entraîné un lourd bilan humain : au moins 30 personnes ont perdu la vie, et plus de 200.000 habitants ont été contraints de fuir précipitamment leurs foyers situés à proximité des zones de combats. Parmi les victimes recensées, 13 civils thaïlandais et huit cambodgiens, selon les données communiquées par les autorités locales.