LE MATIN
18 Avril 2025
À 10:40
C'est la deuxième fois en moins d'un an que la
justice américaine affirme que
Google a établi et protégé sa position dominante dans le
marché publicitaire sur
internet.
"La partie plaignante a prouvé que Google avait sciemment entrepris une série d'
actions anticoncurrentielles pour atteindre et conserver un pouvoir de
monopole dans le serveur de
publications publicitaires et dans les
marchés d'échanges de publicités en ligne", a indiqué la juge
Leonie Brinkema du district de Virginie.
Le département américain de la Justice et plusieurs États avaient poursuivi Google en justice, arguant que son monopole sur les
technologies publicitaires lui permettait de pratiquer des prix plus élevés et de prélever une part plus importante sur chaque vente.
"En plus d'empêcher ses concurrents de rivaliser, cette pratique d'exclusion a considérablement nui aux clients éditeurs de Google, au processus concurrentiel et, in fine, aux consommateurs d'informations sur le
web ouvert", a déclaré la juge.
Le géant technologique a soutenu devant le
tribunal que sa domination des
ventes de publicités en ligne s'explique par la qualité de son service et non en raison d'une quelconque
pratique anticoncurrentielle. Aussitôt la décision de la juge Brinkema annoncée, Google a fait savoir son intention de faire appel des deux décisions, dans une saga judiciaire qui pourrait "durer des années”, selon la presse.
L'administration américaine, aujourd’hui sous le contrôle des
républicains, compte aller jusqu’au bout dans sa confrontation avec les géants de la technologie.
Le ministère de la Justice avait déjà déclaré que la concurrence pouvait être rétablie en obligeant Google à vendre une partie de son activité de technologie publicitaire, qui a généré 31 milliards de dollars de chiffre d'affaires l'an dernier, soit environ un dixième de son chiffre d'affaires global.
Dans l'affaire des moteurs de recherche, le ministère de la Justice a proposé à Google de vendre son navigateur vedette,
Chrome.