Seloua Islah
16 Mai 2025
À 14:55
Cette prouesse technologique a été réalisée par une équipe de chercheurs de l'université
Northwestern , dirigée par le professeur
John A. Rogers. Selon lui, « nous avons développé ce qui est, à notre connaissance, le plus petit
pacemaker au monde ». Ce dispositif miniature, mesurant seulement
1,8 mm sur 3,5 mm, peut être injecté directement dans le
muscle cardiaque via une simple seringue, rendant son implantation rapide et peu invasive.
Contrairement aux
pacemakers traditionnels, souvent encombrés de fils et de batteries, ce modèle fonctionne
sans fil et est activé à distance par un patch souple placé sur la poitrine du patient. Ce patch émet des impulsions lumineuses infrarouges qui stimulent le cœur de manière ciblée, offrant ainsi une alternative plus sûre et plus discrète aux méthodes conventionnelles .
Une autre caractéristique remarquable de ce pacemaker est sa
biodégradabilité. Fabriqué à partir de
matériaux biocompatibles, il se dissout progressivement dans le corps sur une période de cinq à sept semaines, éliminant ainsi le besoin d'une intervention chirurgicale pour le retirer . Cette propriété est particulièrement bénéfique pour les patients, notamment les nouveau-nés, qui nécessitent une stimulation cardiaque temporaire après une chirurgie.
Les premiers essais réalisés sur des
modèles animaux et des
cœurs humains ont montré que le dispositif est
efficace pour réguler le rythme cardiaque sans provoquer d'inflammation ni de complications. Forts de ces résultats prometteurs, les chercheurs envisagent de lancer
des essais cliniques dans les prochaines années, avec l'objectif de commercialiser cette technologie via
une start-up dédiée.
Cette avancée majeure intervient à un moment où les
maladies cardiovasculaires représentent
la première cause de mortalité au Maroc. Selon l'Organisation mondiale de la santé(OMS), plus de 40% des
décès dans le Royaume sont dus à ces pathologies, soit l'équivalent de
quatre décès sur dix. Si cette technologie innovante parvient à être déployée au
Maroc, elle pourrait transformer la prise en charge des patients atteints de troubles du
rythme cardiaque, en offrant une solution plus sûre et plus efficace.