LE MATIN
19 Septembre 2025
À 12:38
Selon les données du portail
Maadialna.ma, plusieurs
barrages du Royaume ont vu leurs réserves augmenter de manière notable au cours des dernières 24 heures. Le barrage Idriss Ier, dans la province de
Taounate, a enregistré un apport de plus de 1,33 million de m³, portant son taux de remplissage à 37,3 %. À
Béni Mellal, le barrage Aït Massoud a connu une hausse de près de 370.000 m³, atteignant un niveau impressionnant de 90,6 %. Dans le sud, le barrage Mansour Eddahbi à
Ouarzazate a gagné plus de 200.000 m³, avec un taux de remplissage de 39,9 %, tandis qu’à
Taroudant, le barrage Oulouz a progressé de 110.000 m³, pour un niveau de 45,1 %.
Ces apports, fruits des pluies soutenues de ces derniers jours, renforcent sensiblement le stock d’eau national, indispensable à l’approvisionnement des populations et au soutien de l’activité agricole, particulièrement en cette période marquée par une pression croissante sur les ressources hydriques. À Ouarzazate, par exemple, le barrage Sultan Moulay Ali Cherif a connu une augmentation de plus de 1,18 million de m³, un surcroît vital pour une région souvent confrontée à l’aridité.
Si les agriculteurs et les gestionnaires de l’eau accueillent favorablement ces apports, certaines régions ont en revanche subi de plein fouet les effets destructeurs de ces intempéries. Dans la province d’
Azilal, des crues importantes ont été signalées dans la commune de Tifni, provoquant des inondations et des difficultés d’accès. La province voisine d’
Al Haouz, déjà fragilisée par le séisme de septembre 2023, a également été touchée par des pluies diluviennes qui ont entraîné des débordements, notamment à
Siti Fatma où des routes ont été bloquées.
La capitale Rabat n’a pas été épargnée, enregistrant dans la soirée d’hier d’importantes averses qui ont perturbé la circulation et mis en évidence les défis persistants en matière de gestion des eaux pluviales.
Ces précipitations soulignent le double visage des phénomènes climatiques au Maroc : d’un côté, elles constituent une bénédiction pour le remplissage des barrages et la sécurité hydrique ; de l’autre, elles rappellent la nécessité d’investir davantage dans la prévention des risques d’inondation et la résilience des infrastructures.