Intervenant lors d'une réunion de la
Commission des secteurs productifs consacrée à la situation du secteur agricole, M. El Bouari a fait savoir qu'une circulaire conjointe des ministères de l’Intérieur, de l’Économie et des finances, et de l’Agriculture avait été publiée pour fixer les
commissions de gouvernance dudit programme et les principes directeurs de ce dernier, dont la réalisation d'un
recensement exhaustif des éleveurs et de leur cheptel, toutes espèces confondues.
Le ministre a réaffirmé l'engagement à assurer une reconstitution du cheptel réussie à tous les niveaux, fondée sur des critères objectifs, et ce en application des Hautes Orientations Royales, rappelant que l'acheminement du
soutien aux éleveurs serait encadré par des commissions placées sous la supervision des autorités locales. Dans ce sens, M.
El Bouari a présenté les grandes lignes de ce programme portant notamment sur l'allègement et le rééchelonnement des dettes, le soutien à l'alimentation animale, l'identification des femelles ovines et caprines, l'encadrement sanitaire et l'appui technique aux éleveurs. Ce chantier de
reconstitution du cheptel national, a-t-il poursuivi, constitue l'un des principaux piliers de
l'agriculture solidaire, dont l'État prend en charge l'intégralité du
coût d'investissement, notant que cette initiative vise à renforcer et à réorienter les
projets d'agriculture solidaire de manière plus efficace vers le secteur de l'élevage.
Le ministre a également fait remarquer que ce programme de trois ans, qui cible les
petits agriculteurs et les
éleveurs les plus touchés et les plus vulnérables, prévoyait
l'acquisition de bétail et d'
équipements de production, l'amélioration de
l'accès aux ressources fourragères, l'approvisionnement en eau pour le bétail, ainsi que le renforcement du potentiel du cheptel national et l'inclusion économique des jeunes et des femmes. Parallèlement, M. El Bouari a mis en lumière les principales contraintes entravant
l'approvisionnement des éleveurs en aliments pour bétail, en raison de la succession des années de sécheresse. Il a cité, en particulier, la baisse de la production fourragère, la faible productivité des pâturages due à l'irrégularité des précipitations, ainsi que la dépendance vis-à-vis des importations, ce qui expose les éleveurs à la volatilité des prix sur les marchés internationaux.
Pour sa part, le président du directoire du Groupe Crédit Agricole du Maroc,
Mohamed Fikrat, a présenté les modalités de traitement individualisé des crédits en souffrance, à travers un ensemble de mesures incluant le remboursement des prêts, le report d’une année des
échéances des crédits à moyen et long termes, la révision des intérêts accumulés à un taux adapté pour alléger le fardeau de l’endettement, ainsi que la mise à jour du montant résiduel du prêt après déduction des intérêts, suivie d’un rééchelonnement selon un nouveau calendrier de remboursement.