LE MATIN
10 Juillet 2024
À 19:05
« Il n'est plus acceptable que le Royaume, qui a accumulé un parcours démocratique exemplaire, reste sans une loi organique encadrant l'exercice du droit de grève », a martelé
Aziz Akhannouch lors de son passage mardi dernier à la
Chambre des conseillers.
Le
Chef du gouvernement qui présentait mardi dernier un exposé sur le thème "Dialogue social, un mécanisme de promotion des conditions des
travailleurs et levier d’amélioration du rendement de l’
économie nationale", a affirmé que « plus de 60 ans après la consécration constitutionnelle du droit de grève, et pour surmonter l'impasse qui a marqué le débat sur l'organisation de l'exercice du
droit de grève, le gouvernement a décidé de réinscrire la loi organique sur la grève parmi les priorités du nouveau round de
dialogue social et de soumettre son contenu à l’institution législative cette année ».
Cette approche, a-t-il poursuivi, reflète la conviction du
gouvernement que le
droit de grève est un moyen civilisé de défendre les
libertés syndicales, de satisfaire les revendications des
travailleurs et de protéger les droits de toutes les parties. Ce droit doit être encadré et organisé par la loi, avec l'adoption d'une nouvelle philosophie garantissant des marges significatives pour la liberté d'opinion et d'expression, tout en assurant la continuité de l'activité économique au sein des institutions et des entreprises marocaines, a ajouté le chef du gouvernement.
Il a souligné que la vision du gouvernement au sujet du
dialogue social ne se limite pas à des aspects financiers et techniques étroits, ainsi qu'à leur répartition sectorielle, mais porte une vision intégrée établie par les normes éthiques du dialogue social au niveau international.