LE MATIN
16 Février 2024
À 10:25
"Ce montant ne s'étalera pas sur une année mais sur une période de quatre ou cinq ans", a précisé
Chakib Benmoussa lors du point de presse du ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil de gouvernement.
Ce budget couvrira les charges liées à l'
augmentation des salaires des fonctionnaires de l'Éducation nationale sur deux ans (9 MMDH), aux
indemnités complémentaires et au
parcours professionnel de certaines catégories, a-t-il expliqué.
Une
augmentation générale des salaires, de l'ordre de 1.500 dirhams sur une période de deux ans, a été approuvée au profit de 335.000
fonctionnaires du secteur, dont la moitié est entrée en vigueur en janvier 2023 et l'autre moitié le sera au cours de l'année prochaine, a précisé M. Benmoussa, relevant que le
salaire mensuel net d’un fonctionnaire du secteur au début de son parcours s'élèvera ainsi à 6.600 DH, au lieu de 5.100 DH auparavant, "ce qui représente une évolution considérable".
Rien n'y fait ! Les enseignants refusent toujours d'enterrer la hache de guerre, en dépit de l'accord trouvé, dimanche dernier, entre les syndicats les plus représentatifs et le gouvernement. Aussitôt cet accord signé, les cinq coordinations de l’éducation, à savoir la Coordination nationale de l’éducation, la Coordination unifiée des cadres de l’éducation et du soutien, la Coordination des enseignants du secondaire qualifiant, ou encore la Coordination des enseignants contractuels et la coordination des enseignants de la «cellule 10» ont annoncé leur rejet catégorique de ses termes et leur décision de poursuivre grèves et sit-in au grand dam des élèves et de leurs parents. Pendant ce temps, les quatre syndicats signataires de l'accord du 10 décembre appellent les enseignants à rejoindre leurs classes.De son côté Chakib Benmoussa, ministre de l'Education nationale, a annoncé ce lundi devant les députés que l'augmentation de salaire prévue par l'accord coûtera 9 milliards de DH sur deux ans. Déjà, des députés de l'opposition avancent la nécessité d'une loi de Finances rectificative.
Le statut des fonctionnaires du ministère ouvre la possibilité de promotion au
grade d'excellence, alors qu'auparavant, certaines catégories, dont les
enseignants du primaire et du collège, ne pouvaient dépasser l'échelle 11, a fait remarquer le ministre. Cette mesure profitera à environ 31.000 fonctionnaires au titre des années 2023 et 2024, à 20.000 durant l'année 2025 et à 25.000 les deux années suivantes, a-t-il détaillé, ajoutant que les professeurs pourront ainsi toucher jusqu'à 15.000 DH durant leur carrière.
Sur un autre registre, M. Benmoussa a affirmé que la décision de
suspension de certains professeurs n'avait rien à voir avec les
grèves menées mais a été plutôt motivée par un certain nombre de dépassements commis par les concernés, indiquant qu'il a été décidé de créer, au niveau de chaque région, une commission administrative qui planchera, à partir de la semaine prochaine, sur chaque dossier séparément afin de prendre les mesures qui s'imposent.