Pour M. Tossa, Israël veut se venger du Hamas qui lui a asséné un coup dur, mais aussi «refaçonner les rapports géopolitiques dans la région». Toutefois, passé le choc de l’opération menée par le Hamas, Israël réalisera que la paix ne peut s’établir qu’à travers la relance des négociations politiques, estime l’invité de «l’Info en Face» qui souligne que l’escalade au
Proche-Orient a sapé le processus de normalisation engagé depuis plusieurs années avec plusieurs pays arabes et à la tête desquels se trouve l’Arabie saoudite.
Les États-Unis, allié indéfectible d’Israël
Les États-Unis, conscients de la complexité des rapports de forces de la région et des conséquences incalculables de cette guerre, et tout en reconnaissant à Tel-Aviv le droit de «riposter pour se défendre», appellent à épargner les civils. «Il y va de son image et de celle de ses alliés dans la régions», explique M. Tossa. «Washington veut tout d’abord ré-assurer Israël du soutien inébranlable des États-Unis, illustré notamment par l’envoi de deux porte-avions en Méditerranée orientale. Ce renforcement de la présence militaire ne vise pas le Hamas en fait, mais plutôt l’Iran, qui serait tenté d’attaquer Israël. C’est une mobilisation militaire dissuasive», analyse l’invité.r>r>Comment dès lors mettre fin à la spirale de la violence ? Le journaliste et analyste politique affirme à cet égard que la relance des négociations est la seule solution pour mettre fin à la guerre et éviter que la situation humanitaire se détériore davantage. D’ailleurs, selon lui, c’est le quatrième axe de la feuille de route proposée par le Royaume du Maroc via son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, pour éviter l’embrasement de la situation, avec toutes les conséquences dramatiques que cela pourrait avoir sur les civils.r>r>En effet, lors de la réunion d’urgence de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères organisée jeudi 12 octobre à l’appel du Royaume du Maroc, en sa qualité de président de la 160e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, le Maroc a plaidé, rappelle M. Tossa, pour «une action collective ou individuelle auprès des forces internationales agissantes ayant pour finalité l'arrêt immédiat des affrontements et la réduction de l'escalade, tout en œuvrant à protéger les civils, faire en sorte qu’ils ne soient pas pris pour cible. Du côté des pays européens, bien que ces derniers aient affiché un soutien sans faille à Israël dès les premiers jours, ils sont conscients qu’ils n’ont aucun intérêt à ce qu'il y ait une incursion terrestre intense, de peur d’embraser la région et de rompre la paix et la stabilité dans le monde. D’ailleurs, la France a reconnu à travers son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, que l'attaque en Israël faisait déjà «monter de plusieurs crans» le risque de menace terroriste en France.