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Gazoduc Nigeria Maroc : l’accord intergouvernemental bientôt finalisé

Le projet de Gazoduc Nigeria Maroc avance à grands pas. L'atelier régional d’examen et de validation de l’accord intergouvernemental (IGA) et de l’accord pays hôte (HGA) de ce projet stratégique, qui se tient jusqu’au 30 août à Abidjan, offre l’occasion de finaliser les dispositions des projets de textes suite aux commentaires et recommandations partagés et discutés par les différents pays traversés par ce Gazoduc.

30 Août 2024 À 12:17

La capitale économique ivoirienne, Abidjan, abrite jusqu’au 30 août, les travaux d’un atelier régional d’examen et de validation de l’accord intergouvernemental (IGA) et de l’accord pays hôte (HGA) du projet de Gazoduc Afrique Atlantique (Nigeria-Maroc), avec la participation d’une importante délégation du Maroc.



En tant qu’élément catalyseur de ce projet phare de l’intégration africaine, le Royaume du Maroc est représenté à cet atelier de travail, initié par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) par une délégation de responsables du ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, ainsi que de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines.

Prennent part également aux travaux de ce conclave, des experts relevant des ministères en charge du gaz naturel, de représentants de sociétés nationales des pays concernés par ce projet. L’organisation de cet atelier de travail sur le projet d’IGA et HGA s’inscrit dans le cadre du projet stratégique de Gazoduc Afrique Atlantique, lancé suite à l’initiative visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et l’ancien Président du Nigéria Muhammadu Buhari, soutenu par l’actuel Président Bola Tinbu. L'atelier offre l’occasion de finaliser les dispositions des projets de textes de l'IGA et du HGA, suite aux commentaires et recommandations partagés et discutés par les différents pays traversés par ce Gazoduc.

Le projet du Gazoduc vise à stimuler le développement économique et à faciliter l’accès des pays traversés aux sources énergétiques mais également, à renforcer la coopération Sud-Sud entre ces pays conformément à la vision stratégique de S.M. le Roi pour un développement énergétique durable et intégré en Afrique, particulièrement sur la façade atlantique.

Dans une déclaration à la MAP en marge des travaux de cet atelier, Mustapha Warfou, Chef de la Division des activités des hydrocarbures au ministère de la transition énergétique et du développement durable, a indiqué que le projet stratégique de Gazoduc africain atlantique traduit la forte volonté du Royaume du Maroc, sous la conduite éclairée du Souverain, de développer et de renforcer la coopération Sud-Sud et qui plaide pour une solidarité forte en faveur de l’Afrique.

Cet atelier tire son importance du fait qu’il est consacré à la finalisation de ces deux accords importants, à savoir : l’accord intergouvernemental et l’accord de gouvernement hôte qui constituent une « pierre angulaire» pour la mise en place de ce projet stratégique, a expliqué M. Warfou. Et de souligner que « toutes les étapes franchies à ce jour confirment l’engagement de l’ensemble des pays concernés pour la réussite de cet important projet qui constitue, à la fois, un catalyseur du développement économique de la région Nord-Ouest de l’Afrique et traduit une forte volonté d’intégration et d’amélioration de la compétitivité et du développement économique et social de la région ».

Jean Baptiste Aka, représentant du ministre ivoirien des mines, du pétrole et de l’énergie qui intervenait à l’ouverture de cet atelier, avait souligné que le Gazoduc Nigeria- Maroc constitue bien plus qu’une infrastructure énergétique, un vecteur de transformation de la région, un outil de coopération internationale et un catalyseur de prospérité économique.

«Ensemble, nous avons la capacité de transformer cette vision en réalité et de faire du Projet unique de Gazoduc Nigeria-Maroc, un modèle de succès pour notre région et au-delà », a-t-il dit, relevant que le projet ouvrira de nouvelles opportunités pour le développement économique dans notre sous-région, en fournissant de l’énergie électrique moins onéreuse à partir du gaz naturel pour satisfaire les besoins des industries et des populations.

Pour sa part, le directeur de l’Énergie et des Mines de la CEDEAO, Dabiré Bayaornibé, a appelé toutes les parties prenantes à déployer les efforts nécessaires pour rendre effectif le projet, qui fournira une quantité importante de gaz naturel à l’ensemble des pays, contribuant ainsi à accroître significativement la production électrique et à stimuler le secteur industriel. M. Dabiré, n’a pas manqué de réitérer l’engagement de ladite Organisation à œuvrer pour la réussite de ce projet énergétique.

Amina Benkhadra : Le projet du Gazoduc africain atlantique est en train d'avancer de manière "extrêmement favorable"

Le projet stratégique du Gazoduc africain atlantique (Nigéria- Maroc) est en train d’avancer d’une manière "extrêmement favorable" et ce, grâce à l’engagement de l’ensemble des pays traversés, a souligné la Directrice Générale de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), Amina Benkhadra. Émanant de la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de l’ex-président du Nigéria, Muhammadu Buhari, et soutenu par le Président Bola Tinubu, ce projet a une portée véritablement stratégique, dans la mesure où il va contribuer à accélérer l’accès à l’énergie pour des pays de cette sous- région africaine, étant donné que certains pays ont un taux d’électrification inférieur à 40%, a précisé Mme Benkhadra dans une déclaration à la MAP, en marge des travaux d’un atelier régional d’examen et de validation de l’Accord Intergouvernemental (IGA) et de l’Accord Pays Hôte (HGA) de ce projet (27 au 30 août).

"Ce projet phare qui symbolise la pertinence de la Coopération Sud-Sud, va contribuer au développement économique et social notamment, à travers le développement de différentes industries notamment, le secteur minier, compte tenu des ressources minières importantes dont regorgent les pays traversés", a expliqué la responsable. Après avoir indiqué que ces pays ont besoin d’une énergie durable pour pouvoir se développer, Mme Benkhadra, a expliqué que la mise en place de ce projet, va contribuer a une croissance soutenue et à la création d’emplois et par là, sera un facteur de stabilisation des jeunes dans cette sous-région du Continent.

Pour Mme Benkhadra, le projet du Gazoduc africain atlantique va également contribuer à plus d’intégration de cette sous-région africaine, déplorant le fait que l’Afrique demeure le Continent le moins intégré au niveau mondial, alors même que toute intégration est, sans nul doute, porteuse de croissance et de développement. C’est pourquoi, estime Mme Benkhadra, au-delà d’un simple projet de transport et d’accès à l’énergie, le Gazoduc africain atlantique (Nigéria- Maroc) demeure un projet d’envergure qui garantira à cette partie de l’Afrique, une stabilité politique, économique et sociale, et contribuera également à plus de sécurité énergétique non seulement en Afrique mais également, entre ce Continent et l’Europe. Et Mme Benkhadra de poursuivre que le Gazoduc africain atlantique permettra également d’exporter du gaz vers l’Europe et de ce fait, sera un élément de réduction de la dépendance européenne en gaz naturel vis-à-vis de ses autres fournisseurs, en permettant une diversification des sources d’approvisionnement.

Sur un autre registre, elle s’est félicitée de la tenue à Abidjan de cet atelier de travail dédié à l’examen et la validation de l’IGA et de l’HGA du projet du Gazoduc, rappelant que cette réunion de travail s’inscrit dans le sillage de l’avancement du projet stratégique du gazoduc Maroc- Nigéria. "Aujourd’hui nous sommes réunis à Abidjan en Côte d’Ivoire au niveau des experts des treize pays concernés par ce projet pour finaliser l’Accord Intergouvernemental (IGA) ou traité qui devra être signé par tous les Etats et l’HGA qui est l’accord gouvernemental entre un pays et la société de projet", a-t-elle relevé. "Nous nous réjouissons de la présence des experts et des représentants de l’ensemble de ces pays traversés, ce qui montre leur volonté et leur engagement à contribuer à l’exécution et à la réalisation d’un projet aussi stratégique et aussi structurant que le Gazoduc africain atlantique (Nigéria Maroc)", a-t-elle dit.

Après avoir souligné que l’IGA est une pièce fondamentale dans le cadre du développement de ce genre de grands projets transfrontaliers, en ce sens qu’il va fixer toutes les conditions de gestion et de gouvernance du projet entre l’ensemble des pays traversés, elle a tenu à rappeler que cet accord intergouvernemental a été préparé depuis plus d’une année entre l’ONHYM et la NNPC et a fait l’objet de plusieurs ateliers de travail à Rabat, et à Marrakech tout au long de l’année 2023 et 2024. En conclusion, elle a relevé qu’aujourd’hui, grâce à la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui est totalement impliquée dans ce projet, "nous sommes pratiquement dans les phases finales pour échanger avec l’ensemble des pays traversés, représentés par leurs experts, les représentants de leurs ministères de l’énergie et des sociétés nationales".
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