Yousra Amrani
11 Juin 2024
À 18:45
La séance des questions orales mensuelles adressées au
Chef du gouvernement au sujet de la politique générale, tenue lundi dernier à la Chambre des représentants, était loin d’être de tout repos pour
Aziz Akhannouch. Comme il fallait s’y attendre, les différents groupes parlementaires de l’opposition ont vivement critiqué le bilan de l’Exécutif en matière de
promotion d’investissement et de
création d’emploi. Des critiques qui n’ont pas laissé de marbre le Chef du gouvernement, qui n’est pas allé de main morte pour se défendre.
Réagissant aux différentes critiques, M. Akhannouch a souligné que l’Exécutif disposait de tout le courage nécessaire pour aborder le sujet des pertes de l’emploi, notant que ces pertes étaient relevées en grande partie dans le secteur agricole, à cause de la succession des années de
sécheresse, saluant au passage les différents programmes et plan stratégiques agricoles lancés. Dans le détail, le Chef du gouvernement a indiqué qu’effectivement le secteur agricole enregistrait chaque année des pertes d’emploi, allant jusqu’à 200.000 annuellement, mais ceci est dû à plusieurs facteurs, notamment l’affaiblissement des
coopératives à cause de la baisse de la production.
Répondant aux critiques relatives au bilan des programmes «
Awrach» et «
Forsa», le haut responsable gouvernemental a rappelé qu’il était convenu depuis le départ que ces deux plans d’action étaient temporaires. «Nous n’avons pas menti à ceux qui nous ont élu lorsque nous avons élaboré ces programmes, nous avons annoncé qu’ils étaient temporaires, et comme prévu ils ont pu bel et bien créer des emplois. On estime en effet les postes crées à 21.000», a-t-il souligné, ajoutant que l’objectif était que ces emplois deviennent permanents. En effet, reconnaissant clairement que le problème de l’emploi ne pourra être résolu définitivement au cours des trois années restantes, vu qu’il s’agit d’un cumul de dysfonctionnements non résolu au cours des 15 dernières années, le Chef du gouvernement a affirmé que l’Exécutif disposait du courage nécessaire pour relever ce défi.