Noura Mzaghrani
16 Octobre 2024
À 16:49
L’année 2023 est la plus chaude jamais enregistrée aussi bien à l’échelle globale qu’au niveau du Maroc. Le
rapport de la DGM, qui présente un résumé de l’état du climat du Maroc, fait savoir que les mois de mars, avril, août et octobre de l'année précédente ont été exceptionnels, avec des
températures quotidiennement supérieures à la normale durant 279 jours, soit 79 % des jours de l’année. Un
pic de chaleur historique a été également observé le 11 août à Agadir, atteignant 50,4°C, un seuil historique jamais observé au Maroc.va
En termes de
pluviométrie, 2023 s’est révélée être
l’année la plus sèche depuis 80 ans, avec un
déficit pluviométrique atteignant 48 %. Ce déficit marque également la cinquième année consécutive de
sécheresse, ce qui constitue la période la plus longue d’années consécutives sèches de
l’histoire contemporaine du Maroc. Ces cinq dernières années ont accusé un déficit pluviométrique moyen d’environ 35 % considéré comme « déficit extrême », affirme la DGM.
Cette situation critique a affecté sévèrement
l’agriculture, avec un déficit de précipitations de 29,22 % sous la normale pour la
campagne agricole 2022-2023. Les pluies, tardives et mal réparties entre septembre et novembre, ont compromis la plantation des cultures d'automne et détérioré les conditions des parcours. Ces conditions ont été aggravées par une hausse exceptionnelle des températures, classant ainsi la saison agricole 2023 comme la 7ème saison la plus sèche. Selon
Maroc Météo, la campagne agricole 2022-2023 a été sévèrement sèche, spécialement pendant les phases critiques du cycle céréalier.
Cumul pluviométrique annuel (mm) de l’année 2023 enregistré au niveau des stations synoptiques de la DGM, avec la normale climatologique de la période de référence 1981-2010.En termes d'
événements extrêmes, le Maroc a enregistré en 2023 des
phénomènes météorologiques majeurs, signalés par des bulletins d'alerte. Plus de vingt événements ont été recensés par la DGM, notamment des
averses orageuses, des
vagues de chaleur, des
chutes de neige importantes ainsi que des vents violents. Parmi ces événements, une vague de chaleur printanière a touché fin avril le sud-ouest de l'Europe et le
nord de l'Afrique, incluant le Maroc, avec des températures exceptionnellement élevées.
Malgré une année généralement sèche, le mois de février a vu des chutes de neige exceptionnelles dans certaines régions du Haut et de
l’Anti-Atlas, avec des accumulations atteignant jusqu’à deux mètres dans certains endroits. Cette situation exceptionnelle, dans certaines provinces de ces régions, a nécessité l’intervention des autorités pour établir l’accès et fournir une assistance aux
populations sinistrées.