LE MATIN
26 Mai 2025
À 12:30
Un projet crucial à plusieurs phases
Aujourd’hui, le
Maroc compte déjà 17 infrastructures de transfert d’eau opérationnelles. La première phase du projet, lancée en août 2023, a permis de relier les bassins de
Sebou et du
Bouregreg, avec un transfert annuel estimé entre 350 et 450 millions de mètres cubes. Cette avancée a permis d’éviter une crise de l’eau potable dans l’axe
Rabat-Casablanca.
Mais le jalon stratégique repose désormais sur la deuxième phase, qui vise à porter cette liaison à un débit de 45 m³/s, soit environ 800 millions de mètres cubes par an, avant de l’étendre jusqu’au
barrage Al Massira dans le bassin de l’
Oum Er-Rbia. Le tracé de 209,6 kilomètres sera réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé, et les études techniques devraient être finalisées d’ici la fin de l’année 2026.
Une ambition nationale au cœur des priorités hydriques
Au-delà de la prouesse technique, ce projet répond à des impératifs vitaux : garantir un accès équitable à l’
eau potable, améliorer l’
irrigation dans des zones agricoles majeures comme
Doukkala ou
Béni Moussa, et soulager les
nappes phréatiques surexploitées, notamment à
Berrechid.
La troisième phase, elle, prévoit la connexion des bassins du nord du pays –
Loukkos et Oued Laou – au bassin de Sebou, avec une capacité de transfert pouvant atteindre 30 m³/s. Ce volet, chiffré à 840 millions de DH, renforcera l’alimentation en eau potable de la région
Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.