Yousra Amrani
25 Juillet 2024
À 17:47
Comme il fallait s’y attendre, les
étudiants en médecine, en médecine dentaire et en pharmacie ont boycotté en grand nombre les
examens de rattrapage qui ont démarré depuis lundi dernier et se poursuivent jusqu’à la fin de cette semaine. Selon une source relevant de la
Commission nationale des étudiants, le taux de boycott a atteint 100% dans certaines Facultés, notamment celle de Laâyoune, et plus de 90% dans d’autres. Si les futurs médecins semblent résignés à l'idée de l’année blanche, désormais inévitable avec le boycott de quatre échéances, à savoir les deux sessions principales et les deux
sessions de rattrapage, ils demeurent optimistes quant à une possible reprise du dialogue et son aboutissement à une solution qui pourrait sauver l’
année universitaire à la dernière minute.
«Les étudiants espèrent toujours la reprise du dialogue afin de parvenir à un consensus autour de nos principales revendications, qui demeurent légitimes et qui portent essentiellement sur le maintien de la
septième année de formation, l’élaboration d’une réforme du cahier des normes pédagogiques qui tienne compte de la qualité de la formation et préserve le volume horaire nécessaire pour la formation d’un bon médecin. En outre, nous appelons à l’annulation des sanctions prononcées à l’encontre de plus de 66 étudiants, la suppression de la note zéro et le rétablissement du fonctionnement des
bureaux d’étudiants dissous», souligne une source à la Commission qui a préféré garder l’anonymat.
En effet, bien que la
médiation parlementaire lancée depuis plus de deux semaines par les différents groupes de la majorité et de l’opposition n’ait apporté aucune nouveauté pouvant désamorcer la crise, les étudiants affichent leur optimisme quant à l’aboutissement de cette initiative, qui représente désormais le dernier espoir de parvenir à un accord pouvant sauver l’année. Cela dit, les étudiants sont loin d’avoir perdu espoir et se disent prêts à poursuivre les protestations pour faire entendre leur voix.
«Je ne vous cache pas que les étudiants commencent à aborder le scénario du boycott de le future rentrée universitaire et refusent de lâcher du lest, tant qu’une solution définitive n’aura pas été trouvé à notre dossier revendicatif, car il en va de l’avenir de plus de 25.000
futurs médecins», conclut la même source.