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Les réserves des barrages s'améliorent, lueur d'espoir pour les agriculteurs

Le taux de remplissage global des barrages au Maroc a dépassé 29%, soit trois points de plus que le niveau enregistré à la même période de l'année dernière. Ces pluies améliorent les perspectives de la campagne agricole dans plusieurs régions.

23 Septembre 2024 À 12:20

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Les pluies enregistrées ces dernières semaines dans plusieurs régions du Maroc ont contribué à une augmentation du taux de remplissage des barrages, selon les données du ministère de l’Equipement et de l’Eau. Le niveau de remplissage, au lundi 23 septembre 2024, s'élève à 29%, soit un volume de réserves de plus de 4.862 millions de m3. Ce taux marque ainsi une hausse de plus de 3 points en comparaison avec la même période de l'année dernière.



S'agissant des niveaux de remplissage par bassin, les dernières précipitations ont profité essentiellement aux régions du Sud-Est et de l'Oriental. Une amélioration est enregistrée à Guir Ziz Rheris, Draa Oued-Noun et Moulouya. Selon les dernières données fournies par l'Agence du bassin hydraulique Guir Ziz Rheris, le total des apports en eau enregistrés dans les barrages Hassan Addakhil, Kadoussa, Timguit (dans la province d'Errachidia) et Todgha (dans la province de Tinghir) a atteint 132 millions de mètres cubes depuis le début des pluies orageuses le 23 août 2024 jusqu'à samedi 21 septembre 2024.

D'après la même source, le barrage Hassan Eddakhil a reçu 70 millions de mètres cubes, tandis que le barrage Kaddoussa a enregistré un apport de 52,7 millions de mètres cubes. Le barrage Todgha a, quant à lui, reçu 5,2 millions de mètres cubes et le barrage Timguit 4,2 millions de mètres cubes.

Les dernières pluies améliorent les perspectives de la campagne agricole

Par ailleurs, le directeur régional de l'Agriculture de l'Oriental, Mohamed El-Yacoubi a indiqué dans une déclaration à la MAP que les dernières précipitations ont considérablement augmenté la capacité des barrages, passant de 155 millions à 288 millions de mètres cubes, soit une augmentation de 133 millions de mètres cubes au cours de cette période. Ce volume représente 30% des besoins en eau d'irrigation pour l'ensemble des bassins de la Basse Moulouya.

Le responsable a également souligné que trois barrages dans la région ont atteint un taux de remplissage de 100%, à savoir les barrages Oued Za, Sfisef et Rkiza. Les deux derniers barrages font partie d'un système hydraulique interconnecté dans le cadre d'un programme d'investissement du ministère de l'Agriculture. Leur capacité actuelle de 37 millions de mètres cubes profitera aux oasis de Figuig, couvrant 2.100 hectares, garantissant ainsi les besoins en irrigation pour au moins trois saisons agricoles.

Mohamed El-Yacoubi a relevé que les réserves des quatre barrages alimentant les périmètres irrigués du nord de la région de l'Oriental — à savoir les barrages Mohammed V, Hassan II, Machraa Hammadi et Oued Za — se sont améliorées, atteignant un total de 300 millions de mètres cubes. Ces réserves auront un impact positif sur 33.000 hectares de vergers, dont les deux tiers sont consacrés aux agrumes. Il s’agit aussi de superficies plantées en vignes, oliviers, légumes et betteraves sucrières, a-t-il ajouté, rappelant que ces pluies précoces donneront un fort élan pour le début d'une bonne campagne agricole, sachant que plus de 80% des petite et moyenne hydrauliques réalisées dans la région dans le cadre de la stratégie Génération Green ont pu en bénéficier.

Selon le responsable, ces précipitations auront également un impact positif sur la nappe phréatique, ainsi que sur le couvert végétal dans les zones pastorales, ce qui va alléger le fardeau qui pèse sur les agriculteurs et engendrera une réduction des dépenses, valorisant ainsi la production animale et la qualité de la viande produite localement, d’autant que la région dispose d’une richesse animale importante. De même, a-t-il poursuivi, ces précipitations auront un impact positif sur une partie des zones forestières et semi-forestières caractérisées par des ressources aromatiques et médicinales, ainsi que sur les apiculteurs à travers l’augmentation de la productivité des ruches dont le nombre s'élève à plus de 100.000, et l’amélioration de la qualité des produits apicoles.
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